jeudi 3 octobre 2013

Seuls au monde T1 d'Emmy Laybourne

352 pages
28 août 2013
Hachette Romans


« Ta mère te crie que tu vas louper ton bus. Tu ne prends ni le temps de la serrer dans tes bras ni de lui dire que tu l'aimes. Forcément... Tu dévales juste l'escalier et tu sprintes jusqu'à l'arrêt de bus. Sauf que, si c'est la toute dernière fois que tu dois voir ta mère, tu te mets à regretter de ne pas avoir pris le temps. Y compris de ne pas avoir raté le bus. Là, le mien arrivait, alors j'ai sprinté. Dean aurait vraiment dû dire au revoir à sa mère. Lui, son petit frère, ainsi que tous les autres passagers des bus qui devaient les conduire, comme tous les jours, à l'école. Mais comment auraient-ils pu deviner ce jour-là qu'une catastrophe écologique les pousserait à se réfugier dans un supermarché ? Au-dehors, le monde est en proie à des tempêtes qui ravagent leur petite ville, des fuites de produits chimiques rendent les gens violents ou paranoïaques; ou les tuent, tout simplement. Ils sont quatorze, ils ont entre cinq et dix-sept ans, et ils doivent survivre et garder espoir.


Le résumé m’a de suite attirée, et je ne me suis pas trompée. Ce livre d’aventures est assez original car tout se passe dans un hypermarché. Les enfants et adolescents doivent faire preuve d’imagination pour leur survie.

Notre personnage principal, Dean, est aussi le narrateur. Ce qui lui donne de la profondeur. Mais les autres ne sont pas en reste. Bien entendu, Dean nous parle de chacun d’eux à travers ses yeux, mais on apprend tout de même à les connaître assez pour les apprécier (ou non).

Ce qui m’a de suite plu, c’est que l’histoire démarre sur les chapeaux de roue. Pas le temps de s’arrêter sur les collégiens, de les décortiquer comme cela est souvent fait dans les romans de ce genre. L’action et la tragédie prennent place très vite. Tout d’abord avec la tempête de grêle puis avec l’accident de bus et la recherche d’un endroit pour se protéger. Les protagonistes sont racontés au fur et à mesure. Et puis vient le début de l’angoisse : survivre dans un hypermarché, sans adulte pour les diriger, eux, les jeunes. Mais ils auront assez de jugeote pour s’entraider, prendre de bonnes décisions…

Un passage qui me reste en tête ? Dans les premiers chapitres, lorsque Dean a respiré les produits toxiques flottant dans l’air et que son comportement devient animal. C’était un passage qu’il racontait lui-même, et j’ai beaucoup apprécié. Même si c’est furtif, on sent vraiment qu’on est dans la tête du narrateur et qu’il nous raconte tout à travers ses yeux.

Des personnages préférés ? Aucun réellement. Ils forment un ensemble attachant. Ils ont chacun leur rôle et essaie de s’entraider dans la limite de leurs possibilités.

Et la fin… je l’ai beaucoup aimée, et je sais déjà que je lirai la suite. Car l’ensemble du roman m’a plu. C’est une très bonne histoire, riche en idées, et j’ai hâte de savoir ce que leur réserve le monde extérieur…

Un grand merci à Hachette Romans pour m'avoir permis de chroniquer ce livre.

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