mercredi 3 août 2016

Je suis là de Clélie Avit

250 pages
27 mai 2015
JC Lattès


Elsa n'a plus froid, plus faim, plus peur depuis qu'un accident de montagne l'a plongée dans le coma.

Thibault a perdu toute confiance le jour où son frère a renversé deux jeunes filles en voiture.
Un jour, Thibault pénètre par erreur dans la chambre d'Elsa et s'installe pour une sieste. Elle ne risque pas de le dénoncer, dans son état. Mais le silence est pesant, même face à quelqu'un dans le coma. Alors, le voilà qui se met à parler, sans attendre de réponse.
Ce qu'il ignore, c'est que pour Elsa, tout est fini, jamais elle ne se réveillera. Mais tandis que médecins, amis et famille baissent les bras, Thibault, lui, construit une relation avec Elsa. Est-il à ce point désespéré lui-même ? Ou a-t-il décelé chez elle ce que plus personne ne voit ?



Je suis assez perplexe que ce roman ait été adopté par plus de dix éditeurs étrangers pour son adaptation avant même sa première publication en France (c'est l'annotation sur la 4e de couverture)... Parce que, outre le sujet qui est très Très discutable, il y a une chose qui m'a choquée tout le long de ma lecture...

Je ne sais plus à quel moment on apprend l'âge des personnages principaux, Elsa dans le coma et Thibault qui passait par là, mais le texte que je lisais là m'a fait penser à des livres pour jeunes adultes (pour en avoir lu un bon nombre) car l'écriture est très simple, trop simple pour des adultes de 30/40 ans. D'après les pensées et les dialogues de ces personnages, je donnais 18 ans à Elsa et 19 à Thibault, au maximum (même 17 et 18 au tout début). Or l'on apprend que l'héroïne va fêter ses 30 ans sur son lit d'hôpital et que son admirateur les a dépassés depuis quelques années ! Perplexe fut vraiment le sentiment, et j'ai été obligée à plusieurs reprises de me remémorer leurs âges tellement ce n'était pas crédible. C'est un énorme point noir pour moi.

Et s'ajoute à cela, mais ici c'est mon sentiment personnel, le fait qu'Elsa sache depuis combien de temps elle est dans le coma, quel jour on est, depuis combien de temps il y a ci puis ça, c'est assez étonnant... On ne peut effectivement rien prouver de ce qu'il se passe dans la tête des personnes dans cet état (même si la science fait tout de même bien son boulot) mais être dans le coma depuis 5 mois, parler de la débrancher car son cerveau ne répond plus et qu'elle ne réveillera qu'avec 2% de probabilité, et avoir une fille fraîche dans sa tête, comme si elle n'avait rien eu ou presque, je reste coi.

Ces deux choses ont dégradé mon plaisir. Je n'ai pas du tout été réceptive car tout était cousu de fil blanc, trop improbable, et j'avais l'impression de lire un livre pour enfant. C'est peut-être léger donc agréable à lire avec de possibles larmes pour certains à la fin (dénouement assez incroyable, dans le sens "peu probable") mais vous allez me dire que ça fait du bien de rêver... Même si cela ne peut pas se produire dans la réalité. Alors j'aurais peut-être dû me dire que c'était de l'irréel, de la science-fiction, de l'utopie... Et encore, je ne parle pas de cet homme-enfant (vu qu'on le croirait tout juste majeur) qui s'accroche à cette femme qui ne peut rien lui apporter au quotidien, et dont il tombe amoureux...

Ce que j'ai trouvé de positif dans ce roman ? Cela peut être une jolie histoire d'amour, si l'on fait abstraction de tout le reste. Mais franchement c'est trop évasif, rien n'est développé. Et pourtant d'habitude je revendique les livres courts. Là il aurait mérité d'être plus approfondi pour qu'on y croit un peu...

En bref, on s'ennuie beaucoup... Et toutes mes excuses à l'auteure pour mon avis, qui reste très personnel...


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