samedi 21 mai 2016

L'innocence des bourreaux de Barbara Abel

336 pages
14 mai 2015
Belfond


Dans une supérette de quartier, quelques clients font leur course, un jour comme tant d’autres. Parmi eux une jeune maman qui a laissé son petit garçon de trois ans seul à la maison devant un dessin animé. Seulement quelques minutes le temps d’acheter des couches pour la nuit.

Parmi eux, un couple adultère. Parmi eux une vieille dame et son aide familiale, un caissier qui attend de savoir s’il va être papa, une mère en conflit avec son adolescent.
Des gens normaux, sans histoire, ou presque.
Et puis un junkie qui, à cause du manque, pousse la porte du magasin, armé et cagoulé.
Mais quand le braquage tourne mal et que, dans un mouvement de panique, les rôles s’inversent, la vie de ces hommes et femmes ordinaires bascule dans l’horreur.
Dès lors, entre victimes et bourreaux, la frontière est mince. Si mince…



Troisième livre que je lis de Barbara Abel. Et je suis de nouveau déçue... Pourtant, après m'être énervée avec Derrière la haine, où l'on comprend la fin au tout début (elle laisse des infos qui n'ont rien  à faire dans l'histoire, alors obligé de comprendre que ça a à voir avec le dénouement), j'avais adoré L'instinct maternel. Jeanne était une veuve déjantée et il ne nous était pas permis de deviner la fin tellement cette femme était imprévisible. Mais là, rebelote avec L'innocence des bourreaux...

Pourtant, tout nous amène à apprécier fortement cette histoire, son avancée. Mais il faudrait déjà m'expliquer en quoi le roman est un huis clos ! Quelle erreur sur la quatrième de couverture ! Et quelle déception au final ! On pense se retrouver cloîtré dans le magasin durant tout le bouquin, on se demande comment Barbara Abel va s'en sortir, et non ! Le fameux "huis clos" ne dure que la moitié du livre ! Bravo à la maison d'édition qui nous fait croire n'importe quoi (oui cela m'énerve quand ce que l'on lit est soit tout raconté sur la quatrième de couverture, soit faux).

Ce qui intéresse tout d'abord, c'est de connaître chaque personnage qui va entrer dans le magasin. Pourquoi en vient-il à entrer à ce moment-là ? Qui est-il ? Quel est son passé ? J'avoue que le début était très bien, très intéressant. Léa, la maman du petit de 3 ans qui est resté tout seul chez lui (elle s'est éclipsée en douce pour acheter des couches) est la personne qui m'a le plus touchée. J'ai bien apprécié Germaine, qui n'est pas la vieille mégère que l'on pourrait croire. Les situations qui dégénèrent sont bienvenues, j'ai beaucoup aimé les revirements de situations. Mais là où tout redescend, ce sont les 50 dernières pages (environ). L'ambiance retombe, tout devient simple, sans surprise, bien en-dessous de ce qu'on a lu plus tôt. Comme si c'était 2 auteurs différents qui avaient écrit l'histoire. Et que dire de la dernière page... Encore aujourd'hui, je ne comprends pas le sens, s'il y en a un. Je ne comprends pas à quoi sert ce final. Le vieux Francis doit apporter quelque chose de particulier à cette fin ? Je reste coi. Et je suis extrêmement déçue de n'avoir lu aucun coup de maître, mais simplement une petite histoire de coup foireux dans une supérette.

Je continuerai pourtant à lire ses autres livres. Oui oui je persévère, car je pense que Barbara Abel a un quelque chose qui me plaît.

Lu en binôme avec Marie du blog Mes Mots Passants. Pour lire son article, cliquez ici

5 commentaires:

  1. Ha bin je l'ai presque fini et je suis aussi pas mal deçue :/
    Par contre, j'ai nettement preferé la 2eme moitié du bouquin, moi. Une fois qu'on commence à connaitre le passé de tout le monde, qd les premieres personnes sortent, etc... Pour moi ça devient de suite plus interessant.
    Mais bon, pas assez pour sauver l'honneur :/

    (et j'ai pensé tout pareil que toi pour Léa et Germaine... Vraiment mes preférées du lot)

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    1. Je suis d'accord sur le fait que la deuxième partie est plus intéressante, car on apprend de bonnes choses sur les personnages. Ce que je voulais dire, c'est que l'on s'attend à un huis clos avec ce qui est écrit sur la 4e de couverture, alors je me suis sentie déboussolée, je ne comprenais plus rien. Cela induit en erreur.

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  2. J'avais adoré ce livre, un énorme coup de coeur. Quel dommage que tu sois passée à côté...

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    1. Vu les inégalités que ce livre a, je n'aurais pas pensé qu'il aurait pu être un coup de cœur pour toi. Moi j'en suis bien loin... J'ai nettement préféré L'instinct maternel qui est déjanté du début à la fin. Celui-là, c'est comme s'il nous promettait des choses tout le long mais qu'à la fin... on reste sur sa fin car il ne se passe rien. Le final est plat, et on a un arrière-goût.

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    2. Quelle nulle... Je voulais mettre "sur sa faim" roooo je te jure :)

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