vendredi 10 octobre 2014

Sauf quand on les aime de Frédérique Martin

221 pages
14 août 2014
Editions Belfond


Claire, Juliette et Kader ont un peu plus de vingt ans, et la vie les a déjà malmenés. Dans un contexte peu accueillant, ils se sont adoptés et ont fabriqué ensemble une nouvelle famille. L'arrivée de l'indomptable Tisha et les tourments enflammés de monsieur Bréhel vont tout bousculer. De Toulouse à Tunis, pris entre amour et amitié, ils se frôlent et se heurtent, mais tentent à tout prix de préserver leur tendresse et leur solidarité.
Jusqu'au jour où la violence leur impose la mesure du réel.

Sauf quand on les aime ébauche le portrait d'une jeunesse silencieuse qui peine à se mettre au monde. Une jeunesse meurtrie en quête de liberté et d'avenir, confrontée au défi d'aimer.


D'emblée, je n'ai pu faire autrement que de comparer ce roman à Ensemble, c'est tout d'Anna Gavalda. C'est l'histoire de 4 jeunes avec leurs problèmes. 3 d'entre eux vivent en colocation (c'est un peu ce qui m'a donné envie de lire ce livre à la base) et la quatrième va être repêchée à la suite d'une agression dans un métro. C'est d'ailleurs cette scène qui commence le roman. Et cela donne une certaine accroche car on peut difficilement rester insensible à un tel moment d'appel à l'aide.

Ici, on entre dans le vif de la vie de chaque protagoniste, en y ajoutant un voisin retraité qui n'a d'yeux que pour une de ses voisines, qui n'a encore rien remarqué. Ca sent bon l'amour, l'amitié, la douceur. La solidarité est de mise, et l'on passe un bon moment de lecture jusqu'au coup de massue que nous, lecteurs, allons prendre. Et malheureusement, le drame qui s'y passe n'est pas un cas isolé, et cela montre toute la violence à laquelle tout homme peut être confronté chaque jour, à n'importe quel moment.

C'est une lecture agréable, même si l'on se rend compte qu'avoir un peu plus de temps pour mieux connaître les personnages aurait été bienvenu. Comme dans le roman d'Anna Gavalda. On avait le temps de savourer la vie avec eux.


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