mardi 29 avril 2014

Running Man de Stephen King

259 pages
19 avril 1988 (pour cette édition)
Albin Michel


Premier quart du 20ème siècle. La dictature s’est installée aux États-Unis. La télévision, arme suprême du nouveau pouvoir, règne sans partage sur le peuple. Une chaîne unique diffuse une émission de jeux suivie par des millions de fans : c’est « La Grande Traque ». Ben Richards, un homme qui n’a plus rien à perdre, décide de s’engager dans la compétition mortelle.

Pendant trente jours il devra fuir les redoutables « chasseurs » lancés sur sa piste et activement aidés par une population encouragée à la délation. Tous les moyens sont bons pour éliminer Ben Richards…

Dans ce livre terrifiant, le maître incontesté du suspense, le grand écrivain américain Stephen King, alias Richard Bachman, nous fait vivre cette diabolique course contre la mort sans nous laisser un instant de répit. Fascinant.


L’histoire part sur les chapeaux de roue. Et ça, j’aime ! Stephen King a eu du flair pour son roman d’anticipation ! Il nous expose clairement une émission de téléréalité, en ce temps-là nommé simplement « jeu télévisé », alors que ce roman date du début des années 80. Tout y est pour plaire. Un homme en total désarroi face à sa femme qui essaie de gagner de l’argent en se prostituant pour soigner leur fille de dix-huit mois très malade. Il se décide à passer outre le chômage et tente sa chance dans ce jeu où il pourrait gagner une certaine somme leur permettant de sauver son enfant. Mais il entre dans une spirale qui le mènera à une fin inévitable. Et, sadiques que nous sommes, cette entrée en matière nous donne vraiment envie de continuer à lire, page après page.

Mais là où beaucoup ont eu le cœur qui a palpité, le mien s’est essoufflé. L’ampleur que l’histoire prend n’est pas du tout celle que je m’étais plus ou moins imaginée. Connaissant Stephen King et son imagination débordante, je m’attendais à des situations foldingues et un final explosif. Eh bien… on y repassera ! Je n’ai absolument pas trouvé mon compte habituel. Tout s’amorce comme une histoire normale au final, notre « héros » très bourrin et vulgaire offrira le spectacle que la chaîne télévisée souhaitait, et même au-delà ! Il y aura de la course-poursuite, mais somme toute assez « banale » si je peux me permettre… Rien d’énorme, rien d’étonnant. Pas de revirement de situation, tout file, tout reste simple, et ma déception s’est installée au fil des scènes. J’ai lu du Stephen King et du Richard Bachman nettement plus prenant, mieux ficelé, plus surprenant ! Et pourtant, j’ai foncé tête baissée durant près de la moitié du roman, tellement le début me plaisait.

C’est donc sur de la frustration, un final bien loin de mes attentes, sans aucune touche de surprise, aucun coup de théâtre, que j’ai terminé ma lecture plutôt fade. Réellement un des moins bons de l’auteur en ce qui me concerne…


Ce livre fait l'objet d'une lecture commune avec ma partenaire de blog.
L'avis d'Anne Sophie se trouve ici => Running Man



jeudi 24 avril 2014

Divergente T2 de Veronica Roth

462 pages
8 novembre 2012
Nathan


Un choix peut vous transformer ― ou encore vous détruire. Mais chaque choix comporte son lot de conséquences, et alors qu'elle est entourée d'une vague de mécontentement au sein des factions, Tris Prior doit encore essayer de sauver ceux qu'elle aime ― ainsi qu'elle-même ― tout en luttant contre des questions de douleur et de pardon, d'identité et de loyauté, de politique et d'amour.

Le jour de l'initiation de Tris aurait dû être marqué par la célébration et la victoire auprès de sa faction ; au contraire, cette journée se termina par des horreurs indescriptibles. La guerre menace d'éclater alors que le conflit croît entre les factions aux idéologies différentes. Et en temps de guerre, les camps se forment, les secrets émergent et les choix se font de plus en plus irrévocables ― et d'autant plus puissants. Transformée par ses propres décisions, mais aussi rongée par la douleur et les remords, des découvertes radicales et des relations changeantes, Tris devra embrasser pleinement sa Divergence, même si elle n'a pas conscience de ce qu'elle pourrait perdre en suivant cette voie.



J’ai parfois une mémoire de poisson rouge, et lire une suite sans avoir de résumé en prélude au livre, c’est un peu dérangeant pour moi. Je m’adapte, j’essaie de relire mon article de l’époque, mais il me manque toujours des choses…

Pas mal d’éléments me sont tout de même revenus au fil des scènes. Et selon moi, l’intrigue est toujours aussi captivante. A l’époque j’avais adoré le tome 1, et le 2 est très légèrement en-dessous, mais la saga est très prometteuse !

L’action, ici aussi, ne manque pas, les revirements de situation non plus. Les personnages principaux, Tris et Quatre, sont bien présents, et l’on sent une Tris meurtrie par son secret et plus adulte. On découvre un peu mieux les factions, on alterne les trahisons, les scènes de course-poursuite, et rien ne nous ennuie. J’ai apprécié la relation entre Quatre et Tris.

J’ai quand même eu du mal à reprendre cette histoire. J’ai persévéré car j’avais gardé un excellent souvenir du premier tome. Mais je sais que je suis passée à côté de certains moments dans ce deuxième roman. Alors je me demande si la lecture du troisième va être aussi intense que je l’espérerais… Peut-être devrais-je tout relire juste avant…

lundi 14 avril 2014

Une collection de trésors minuscules de Caroline Vermalle

271 pages
13 mars 2014
Belfond


La trentaine séduisante, Frédéric Solis est un brillant avocat qui collectionne les succès et les tableaux impressionnistes. Son assistante, Pétronille, n’a d’yeux que pour lui mais il ne la voit pas, tout à son ambition et à son appétit de collectionneur… jusqu’au jour où un notaire lui annonce qu’il a fait un mystérieux héritage. Persuadé d’avoir touché le jackpot, Frédéric tombe de haut lorsqu’il découvre que son legs consiste en quelques tickets de métro et en une étrange carte aux trésors. Et puis la chance tourne. Quelques mauvaises affaires, et le voilà acculé : ses clients disparaissent et ses biens sont saisis. Il ne lui reste plus qu’à suivre la trace de l’étrange héritage, tandis que dans l’ombre Pétronille fait tout pour l’aider. De rencontre en rencontre et de surprise en surprise, le jeu de piste légué par un défunt bienveillant lui permettra de regarder, enfin, la vie au fond des yeux. 

Quand un flirt avec la dérive se transforme en aventure trépidante et savoureuse, généreuse et… amoureuse.


Ceci est le deuxième roman que je lis de Caroline Vermalle, après Sixtine que j’avais trouvé original et intéressant. Ici c’est un tout autre domaine. On entre dans une histoire douce et romantique. Elle est assez originale, l’écriture est fluide et agréable, on se prend dans ce récit et ça se lit à une vitesse ! J’ai plus facilement adhéré à ce roman qu’à celui de Sixtine, soit dit en passant.

L’environnement de la peinture est fortement présent sans alourdir l’écrit. Par contre, en lisant le résumé, je m’étais fait une tout autre idée de ce qui allait se passer. J’ai finalement été étonnée du chemin que les personnages prenaient. Cela m’a un peu perturbée, mais j’ai tiré des conclusions trop hâtives. Mea culpa ! Le tout reste une belle histoire d’amour familial, et non pas une histoire d’amour entre un homme et une femme comme je l’avais imaginé. Ce roman est parsemé d’ingrédients savoureux. Les personnages ne sont pas caricaturaux, je n’ai rien rencontré de très « cliché » et j’ai pris plaisir à m’aventurer dans cette énigme.

Le message qui est transmis pourrait être :
Il ne faut pas s’arrêter au superflu, aux idées reçues et aux premières impressions. Il faut apprendre à connaître, à savourer, à aimer la vie et ce qu’elle peut nous offrir.

vendredi 11 avril 2014

Damnations, recueil collectif

167 pages
Sortie courant avril 2014
Autoédition


Dix auteurs.
Dix destins différents regroupés autour d'un même thème, le paranormal...
Autant d'histoires inquiétantes et terrifiantes que vous pourrez découvrir dans "DAMNATIONS".
Le monde tel que vous le connaissez regorge de mystères...
Vous ne le verrez plus jamais de la même manière...


 Je tiens à remercier Gabrielle Raphaëlle Wolf qui m'a permis de lire ce recueil en avant-première.

Voici les dix nouvelles présentées :

Vengeance satanique par Gabrielle Raphaëlle Wolf
 Une vengeance de l’Au-Delà avec des passages qui font froid dans le dos. Descriptions très réalistes.

Permis d’afficher par Françoise Grenier
 Une forte dose d’angoisse et d’hémoglobine pour un moment terrifiant au cinéma. Gore à souhait !

Menace nocturne par Isabelle Haury
 Deux couples sont en proie à une peur panique dans la forêt.

Nuit chaude par Claudie Becques
 L’Au-Delà jalouse une veuve qui essaie tant bien que mal de reconstruire sa vie.

Temps zéro par Morrigan K. Stern
 Un homme retourne sur les lieux d’une noyade qui l’a rendu à 15 ans sans vie durant quelques secondes.

Destin maudit par Delex
 Une carte au trésor emmène quatre protagonistes dans la gueule du loup : un manoir hanté…

Reflet Mortel par Rachel Berthelot
 Une nouvelle très très étrange… Restez bien concentrés en la lisant car j’ai dû la relire une deuxième fois pour être sûre de ce que j’avais compris ! Et cela part d’une idée toute simple, mais raconté d’une façon à nous perdre et nous faire bien réfléchir…

La source de lumière par Véronique Charrière
 Belle histoire, petit ovni de ce recueil, car l’histoire est très étrange mais le but est bien différent de ce que l’on pourrait croire.

Une rencontre inespérée, une vérité racontée par Elenna B.S.
 Coup de cœur pour cette nouvelle. J’ai adoré le style d’écriture, les idées, mes airs de surprise en découvrant les « petits mots » entre autres. Une mamie raconte une histoire pas banale à son petit-fils, l’histoire d’un livre étrange.

La légende du Mont Garflest par Mélanie Baranger
 Jolie histoire diabolique mettant en scène 4 demoiselles en proie à de la sorcellerie…


Hormis la première nouvelle qui fait un tiers du livre, toutes les autres comportent une dizaine de pages. Et là est l’exercice difficile : captiver le lecteur très rapidement, sans perdre de temps, tout en posant la situation et les protagonistes. J’avoue que le pari est gagné pour chaque auteur. Ils ont tous su m’intriguer, m’intéresser, me faire frissonner, mais à différents degrés.

La nouvelle que j’ai préférée est celle d’ Elenna B.S. Il y a un quelque chose d’Harry Potter qui m’a drôlement plu, mais aussi m’a référée à Ghost Whisperer avec l’histoire du livre des changements. Excellente histoire.

Celle que j’ai trouvée la plus flippante et « gore » est celle de Françoise Grenier. Elle a osé le très cru des scènes, les descriptions sont parfois assez violentes, mais le livre s’appelle « Damnations », alors on doit se douter que ce ne sera pas forcément gentillet !

Et la nouvelle qui m’a fait revenir sur mes pas le lendemain, ayant la sensation d’avoir raté quelque chose : celle de Rachel Berthelot. J’avais compris qu’il y avait une histoire de miroir mais je m’étais mal imaginé la scène depuis le début. Du coup, je l’ai relu le lendemain matin, et j’avoue que je l’ai trouvée sacrément bien écrite.

Il est vrai que certaines situations font partie du déjà-vu, mais il n’est pas facile d’innover complètement. Alors je félicite chaque auteur d’avoir réussi un tel exercice. Ils ont tous fait preuve d’imagination, ont su me captiver et m’intriguer jusqu’au bout. Et j’ai l’impression de m’être baladée dans plein d’endroits angoissants au fil des nouvelles. Cela me laisse une très bonne impression et un très bon souvenir de cette lecture.

Amateurs de ce genre, je vous conseille sa lecture ! Ce sera un super encouragement pour les dix écrivains et vous passerez un très bon moment ! Et je souhaite féliciter tout particulièrement les auteurs qui ont fait leurs premiers pas grâce à ce livre. C’est très prometteur.

Petite précision : je n’ai pas trop développé chaque commentaire de nouvelles dans le but de vous en dévoiler le moins possible mais plutôt d’éveiller votre curiosité !

Se trouve à la suite des dix nouvelles un petit bonus : une interview faite à tous les auteurs. Très intéressant et excellente idée pour clôturer ce livre.

Et je tiens à faire une mention spéciale à la dessinatrice Morrigan K. Stern. Ses dessins sont très réussis et ajoutent une bonne touche de fantastique à l’œuvre.

jeudi 10 avril 2014

La vacation de Martin Winckler

224 pages
6 mars 2014
Folio


Faiseur d'anges, avorteur, "ivégiste" ? Comment désigner le docteur Sachs, quand, chaque mardi, il quitte son cabinet de campagne, ses patients habituels et leur cohorte de petits maux, pour la ville, ses patientes qui défilent, et leur seul mal : une grossesse indésirable ? Lui-même ne sait pas comment dire, d'ailleurs il n'a personne à qui en parler. Or, il aurait bien besoin de quelqu'un qui l'écoute raconter la souffrance de son travail, celle des femmes en face de lui, mais la sienne aussi, la violence de cet acte qui n'est jamais anodin. Une oreille attentive, avec qui dépasser le langage clinique, rassurant, propre, qu'il sert à chaque patiente, mais tellement loin de ce qu'il ressent... Quelqu'un qui soit prêt à entendre ses vrais mots : un lecteur, peut-être ? Un texte poignant, une écriture à vif, à lire comme le contrepoint sombre de La Maladie de Sachs, le roman qui fit connaître Martin Winckler au grand public et qui obtint le prix du Livre Inter en 1999.


Voici un récit troublant, résolument à ne pas mettre entre toutes les mains. Et pourtant… Etant actuellement enceinte, mon entourage était surpris que j’aie envie de le lire. Un médecin qui parle d’avortements durant 200 pages, ce n’était soi-disant pas le moment. Mais je vous assure que j’ai tenu le coup, même si ces histoires sont tristes ou déchirantes, à différents niveaux.

Ceci est mon premier roman de Martin Winckler. Je possède déjà La maladie de Sachs mais je n’ai pas encore pris le temps de le lire. Et les Editions Folio m’ont proposé de lire La vacation. Et au vu du résumé, je ne pouvais pas passer à côté. Je suis touchée par tout ce qui entoure la maternité, que ce soit du positif ou du négatif.

La vacation est le premier roman de l’auteur. Il met en scène Bruno Sachs, médecin généraliste, lors d’IVG avec des histoires, des causes différentes à chaque fois. La narration est faite étrangement. Il ne s’agit pas d’un récit à la troisième personne du singulier, ni à la première, mais à la deuxième. Tout le long le narrateur parlera du Dr Sachs en utilisant le « tu ». On entre dans sa tête, on connaît ses impressions, ses pensées directes, les officieuses (décrites entre parenthèses) et les officielles.

La transposition écrite est d’ailleurs très originale. J’avoue m’y être souvent perdue. Il y a des paragraphes qui se suivent entre deux parenthèses, et cela m’a souvent fait perdre le fil. Ce serait la seule chose que je reprocherais à ce roman. Tout le reste est intéressant, bien raconté, et il fait partie des romans que j’ai préférés traitant ce thème.

Ces 200 pages ne pourront laisser personne indifférent, tellement le thème est un passage difficile lorsque l’on y est confronté, ou en se glissant dans la peau des patientes. Même si c’est un sujet encore dans tous les débats, je trouve que cet écrit apporte beaucoup. Il est établi par un professionnel qui nous fait entrer dans son quotidien et raconte en parallèle son envie d’écrire un livre sur ce qu’il fait, et le regard des autres suite à sa publication. A lire, sans conteste.

Je remercie vivement les Editions Folio d'avoir rendu cette lecture possible. Belle découverte.

mardi 8 avril 2014

Le Dîner d'Herman Koch

355 pages
3 janvier 2013
10-18


Succès phénoménal aux Pays-Bas, alliance détonante d'une comédie de moeurs à l'humour ravageur et d'un roman noir à la tension implacable, Le Dîner dresse le portrait de notre société en pleine crise morale. Deux frères se donnent rendez-vous avec leurs épouses dans un restaurant branché d'Amsterdam. Hors-d'oeuvre : le maître d'hôtel s'affaire. Plat principal : on parle de tout, des films à l'affiche, des vacances en Dordogne. Dessert : on évite soigneusement le véritable enjeu du dîner, les enfants. Car leurs fils respectifs ont commis un acte d'une violence inouïe. Un café, un digestif, l'addition. Reste la question : jusqu'où irions-nous pour préserver nos enfants ?


Sacrée surprise que cette histoire ! Je ne savais absolument pas à quoi m’attendre.  J’ai même eu peur durant la moitié du livre… L’action était… où ? Juste des constatations, des réflexions, des indignations de notre personnage principal face à son frère, sa notoriété, ce restaurant guindé dans lequel il avait mis les pieds… Et puis LA révélation a lieu. On a des bribes parsemées dans cette première moitié, mais réussir à démêler les choses et comprendre si tôt de quoi il retourne, c’est tout à fait impossible. Alors on attend avec une certaine impatience le moment où tout sera divulgué. On en est même à scruter les phrases pour trouver LE truc qui fera tilt.

Passé cette première moitié, la suite est plus que prometteuse. Le secret est bien plus à la hauteur que je ne l’aurais pensé, et toute la réflexion autour est vraiment excellente. La tension va crescendo et ce dîner est bien loin d’être un paisible moment pour chacun des protagonistes !

J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur. C’est écrit avec franchise, comme s’il dévoilait les pensées de beaucoup. On entre dans la psychologie de certains personnages, mais l’on suit tout le roman des yeux et de la pensée de Paul, le personnage principal, le frère du futur ministre que tout le monde reconnaît. N’hésitez pas à tenter l’expérience, vous passerez un bon moment. Pas un agréable, mais un fort en sensations. Le Dîner ne prend pas la tournure que l’on pourrait croire.


lundi 7 avril 2014

L'art d'écouter les battements de cœur de Jan-Philipp Sendker

320 pages
26 février 2014
JC Lattès


Lorsqu’un brillant avocat new-yorkais disparaît du jour au lendemain, sa fille Julia n’a aucune idée d’où il peut être. Jusqu’à ce que, quatre ans plus tard, elle trouve une ancienne lettre d’amour écrite par son père à une jeune fille de son village natal, en Birmanie.

Déterminée à résoudre le mystère, Julia décide de se rendre sur place. Elle va y découvrir le saisissant passé de celui qu’elle croyait si bien connaître, une bouleversante histoire d’amour mise à l’épreuve par bien des obstacles.



Ce roman fut une agréable surprise. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais je ne suis pas déçue. Certes l’histoire racontée ici est douce, exprimée avec les sentiments et le cœur. L’action n’est pas la préoccupation principale de l’auteur. Il cherche surtout à nous émouvoir sur un personnage qui a perdu la vue enfant et a appris à se diriger grâce à ses autres sens, et finit par distinguer un bruit particulier, d’une certaine constance : les battements de cœur. Il peut deviner les sentiments, découvre l’empathie, et tous ces passages sont racontés d’une façon prenante, attendrissante, douce…

Cet enfant devenu homme découvrira la vie à travers ses sens, les émois, l’amour… Il aura des réflexions posées, cherchera à donner un sens aux années à venir. Et il se rendra compte que la cécité aura apporté beaucoup plus de choses à son esprit et son corps que la vue qu’ il aurait pourtant eu tendance à regretter.

Ce livre reflète l’amour de soi et des autres, la compréhension, le pardon, l’humilité et tant d’autres choses. A savourer.