lundi 19 octobre 2015

L'école d'antan en 300 images de Daniel Durandet

191 pages
19 septembre 2014
Editions Charles Massin


Rappelez-vous des bons points, de l’odeur de l’encre et des tables en bois, le bruit des craies sur le tableau noir de la salle de classe, des mauvais tours et des punitions, de la chasse aux doryphores pendant la guerre, des billes dans la cour de récréation, de la remise des prix... L’École d’antan en 300 images présente toute l’histoire des écoles primaires de la Révolution française aux années soixante. Une plongée passionnante dans l’école d’autrefois: vie scolaire, vêtements, salles de classe, attitude des maîtres, apprentissage des disciplines, règles de morale…


Je fais partie de la génération des années 80-90 et je trouvais important de connaître l'école de mes ancêtres. J'avais bien écouté leurs histoires, ils m'avaient montré des documents de leur enfance, mais tout revoir dans cet ouvrage m'a procuré de longs moments de nostalgie. C'est donc avec des yeux curieux et avides de voir, de connaître, de comprendre et de comparer que j'ai tourné les pages.

Ce livre aborde cette institution bien avant l'époque de Charlemagne. On nous parle des écoles gauloises en 57-58 avant J.-C., c'est quand même quelque chose ! Je n'ai pas de souvenir d'avoir appris cela au collège. Et l'évolution au fil des pages est assez surprenante même si elle devenait importante et évidente, avec les changements qui s'opéraient tout autour.

On y trouve aussi des chapitres sur les instituteurs, sur les élèves, pour ne citer qu'eux. Ce n'est pas uniquement répertorié par date, ni par siècle. Tout y est répertorié : les méthodes d'écriture et de lecture, les salles de classe, l'instruction civique, l'utilisation de la cour de récréation, le calcul/l'arithmétique, les règles de morale, la fameuse "leçon de choses" dont j'ai très souvent entendu parler... Rien que de lire ce chapitre-là m'a confortée dans mon avis sur cet ouvrage. Avec la photo d'un certificat d'études primaires. Tout ce condensé m'a ramenée à ma propre enfance où ma grand-mère, parfois ma mère, me racontait toutes ces choses qui ne sont pas très significatives quand on est petit.

Ce livre est de toute beauté. Pour moi c'est une petite pépite. Ce n'est pas que 300 images que l'on retrouve, c'est vraiment toute l'histoire d'une institution. Photos d'époque, dessins, textes et anecdotes ornent les 191 pages. Quel travail et quelle recherche !

Je remercie fortement Babelio et les Editions Massin de m'avoir permis de découvrir ce livre. Je vais le garder précieusement. Et je le conseille à tout le monde, en tout cas tous ceux qui sont curieux de connaître l'école sur plusieurs siècles.

mardi 13 octobre 2015

Journal d'un cancre de Paul Beaupère

288 pages
11 septembre 2015
Fleurus


Guillaume Planchet est un élève catastophique : le jour de sa rentrée en 6è 4 au collège Marcel Tassombier, le carnet de correspondance se remplit de mots de professeurs indignés; le deuxième jour, une démonstration de tir à l'arc en cours de français récolte une pelletée d'heures de colle; en dessin, une fresque réalisée par projections de petits-suisses s'annonce fatale le troisième jour, et la venue prochaine de monsieur l'inspecteur promet d'être périlleuse...


De mauvaises notes en punitions, suivez le parcours scolaire hors norme d'un élève qui sort du rang et rêve pourtant d'y entrer. Pour ce faire, vous pourrez lire ses devoirs les plus mauvais, jeter un oeil à son carnet de correspondance très très rempli, et contempler ses bulletins trimestriels calamiteux.



Quelle bouffée d'air frais, de jeunesse ! C'est un roman qui se lit vite et qui m'a beaucoup fait rire ou sourire. Les situations sont bien cocasses et notre petit Guillaume n'en rate pas une, même si souvent c'est un manque de chance. On pourrait presque dire que c'est un cancre malgré lui !

Ce livre nous fait retourner dans notre jeunesse, on rit des mauvaises blagues, on compatit, on s'imagine parmi tous ces élèves... C'est très bien écrit, on s'y croirait !

Guillaume nous raconte ses journées, ses exploits, et la fin de chaque chapitre est ponctuée des commentaires des professeurs et proviseur sur le carnet de correspondance sur ce qui a pu se passer... ainsi que les réponses, un peu honteuses de leur part selon moi, des parents qui n'ont de cesse de défendre leur fils !

Je le recommande pour passer un moment de légèreté, d'amusement et de retour en enfance pour les adultes ! Et il sera très drôle pour les enfants !

A partir de 9 ans.


mercredi 7 octobre 2015

Né un 16 avril de Virginie Salvé

212 pages
16 mai 2012
Books on Demand


Lucas ne naît pas sous les meilleurs hospices. Rapidement ses parents, que tout oppose, se découvrent une passion commune : se ruiner la vie mutuellement. Au milieu de tout ça, Lucas tente avec son frère Charly de se construire et de susciter leur attention, mais rien y fait.

Des rencontres peu fortuites dont il se serait bien dispensé lui attirent les pires ennuis. Mais Lucas dispose d'une arme redoutable : sa détermination. Il n'a qu'un seul objectif en tête. 
Le chemin sera long et parsemé d'embûches avant d'accéder à des jours meilleurs et en savourer toute la splendeur.



Je pense que n'importe quel lecteur peut facilement s'identifier à cette histoire à un moment ou à un autre.

Lucas n'est pas gâté par la vie. Il n'a pas le meilleur des héritages... Ses parents ne sont pas aimants, que ce soit l'un envers l'autre ou tous les deux envers leur fils. Il doit cheminer seul sans aucun soutien, il apprend à se dépêtrer des situations difficiles seul ou grâce à sa compagne Julia, après avoir rencontré Sandrine et fait de mauvais choix. Mais comme on le dit, la roue tourne. Le malheur et la malchance finiront bien par s'en aller un jour...

Virginie Salvé peint ici une vie semée d'embûches, un homme blessé par l'amour sous toutes ses formes, mais qui doit se reprendre en mains pour ne pas sombrer et finir comme son père. Le ton est doux, sarcastique, bien amené. Cela rend les personnages réels, sensibles, attachants pour certains.

Il m'a été facile de me mettre dans la peau de Julia, d'espoirs en désillusions... Mais la vie donne des leçons, et il faut saisir les opportunités quand elles s'offrent à nous. Pardonner aussi devient très important pour avancer. Et c'est ce que ce livre nous démontre.

Beau premier roman ! Je lirai avec plaisir les suivants !