vendredi 29 novembre 2013

Une part de ciel de Claudie Gallay

445 pages
21 août 2013
Editions Actes Sud


Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père, Curtil, lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa soeur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une fille qui n'est pas la sienne. Dans le Val-des-Seuls, il y a aussi le vieux Sam, pourvoyeur de souvenirs, le beau Jean, la Baronne et ses chiens, le bar à Francky avec sa jolie serveuse...

Dans le gîte qu'elle loue, à côté de la scierie, Carole se consacre à une traduction sur la vie de Christo, l'artiste qui voile les choses pour mieux les révéler. Les jours passent, qui pourraient lui permettre de renouer, avec Philippe et Gaby un lien qui n'a rien d'évident : Gaby et Philippe se comprennent, se ressemblent ; Carole est celle qui est partie, celle qui se pose trop de questions. Entre eux, comme une ombre, cet incendie qui a naguère détruit leur maison d'enfance et définitivement abîmé les poumons de Gaby. Décembre s'écoule, le froid s'installe, la neige arrive... Curtil sera-t-il là pour Noël ?
Avec une attention aussi intense que bienveillante, Claudie Gallay déchiffre les non-dits du lien familial et éclaire la part d'absolu que chacun porte en soi. Pénétrant comme une brume, doux comme un soleil d'hiver et imprévisible comme un lac gelé, Une part de ciel est un roman d'atmosphère à la tendresse fraternelle qui bâtit tranquillement, sur des mémoires apaisées, de possibles futurs.



J’ai fini ma lecture hier et j’en reste plus que mitigée… Autant Seule Venise a été un coup de cœur immédiat, autant Une part de ciel est son opposé ou presque à mes yeux. Le rythme est beaucoup trop lent, j’ai eu du mal à rester accrochée aux pages. Ce qui s’y passe est assez fade, il n’y a aucune once d’action, seulement l’histoire de la maison en flamme qui revient par bribes et qui maintient le lecteur dans sa lecture. Ce n’était pas inintéressant non plus, mais le rythme donne de la lourdeur au texte alors que ce qui est raconté est assez léger.

Carole, la personne principale, la narratrice, raconte Tout ce qu’elle fait dans une journée. C’est répétitif, c’est parfois lassant. Alors on se surprend à survoler certains de ces moments pour ne pas avoir à abandonner cette lecture.

Et pourtant je n’ai pas détesté. Les personnages sont bien enveloppés, surtout Gaby, la sœur de Carole, qui y apparaît comme une femme très attachante. Certains moments sont tout de même intéressants. Mais là j’ai beaucoup trop de négatif qui en ressort que je ne peux parler que de ça.

La lourdeur de ces choses répétitives du quotidien, même agrémentées des thèmes bien ancrés que sont l’attente et l’absence, ne font qu’accentuer l’ennui éprouvé du début à la fin, même avec la meilleure volonté du monde. Et lire ce style pendant plus de 400 pages, ce n’est vraiment pas évident… Autant j’avais apprécié cette façon d’écrire dans Seule Venise, avec aussi les « Je dis » au lieu de « dis-je » dans les dialogues, autant là ce fut proche de l’indigeste tellement c’est trop.

Ce livre me donne juste envie de ne pas m’arrêter là et de lire ses précédents romans, qui seront sans doute meilleurs à mes yeux !

jeudi 21 novembre 2013

Concours de Noël : à vos listes !



Un nouveau concours voit le jour sur le blog. Il fallait bien célébrer Noël !

Quelques formalités à respecter pour faire valider votre participation :
Aimer ma page facebook : https://www.facebook.com/LesEvasionsDeKreen
* Partager ce concours sur votre profil ou votre page facebook 
* Habiter en France, en Belgique ou en Suisse
* M'envoyer un email à kreen78[at]free.fr avec pour objet du message Concours de Noël. Votre message comportera le nom de pseudo sous lequel je peux vous connaître ainsi que vos nom et prénom. Je vous demanderai votre adresse seulement si vous ressortez gagnant de ce concours. Mettre le lien vers la page qui a partagé ce concours. Et, le tout enrobé d'un minimum de politesse, vous allez me confier une liste.

"Une liste de quoi ?" vous allez me dire. Votre travail, pour ce concours, va être d'ériger une liste de 10 livres (romans, bandes dessinées ou mangas) ne dépassant par le montant de 15€. S'il y a des livres qui ne sont commandables que sur un site en particulier, merci de me noter le lien vers ce site à côté du titre. 

Le concours se déroule du 21 novembre au 12 décembre, pour que j'aie le temps de commander le cadeau de mon choix dans la liste du gagnant et qu'il arrive à son domicile avant le 25, le but étant que la personne mette son petit paquet sous le sapin et ne l'ouvre que le jour de Noël.

Soyez nombreux ! Je vous attends ;)


                                 BONNE CHANCE A TOUS                              

En avant la musique Rémi ! de Maureen Dor, Julie Grugeaux et Jérôme Dedina

24 pages
12 septembre 2013
Editions Clochette


Rémi, le petit violon, est toujours en colère ! Il refuse de se lever, de se laver et de manger pour devenir un bel Alto. Dans la salle de musique, il joue des fausses notes pour embêter l’orchestre et va même jusqu’à claquer le couvercle du piano ! Mais qu’a donc Rémi, le petit violon fâché ?


Je suis une fan des livres pour enfants, ma fille en a toute une collection ! Mais c’était la première fois que je m’aventurais à lire un livre de la collection des Zygomots. Et je suis ravie ! C’est une conception très ludique. L’histoire est toute mignonne et très bien pour les petits. Ca parle de musique, et la petite morale est très bien racontée.

Le livre est accompagné d’un CD où l’on trouve quatre pistes : l’histoire racontée par Maureen Dor (que j’aimais beaucoup quand j’étais petite), la chanson à la fin du livre chantée par Maureen, la version instrumentale de cette chanson (les paroles figurent après l’histoire), et un petit jeu où l’enfant doit remplir les blancs dans le texte que Maureen raconte de nouveau.

Mention très bien à Maureen Dor : sa voix sied à tous les personnages et c’est très bien raconté !

Mention très bien aussi à l’illustratrice Julie Grugeaux : ses dessins sont juste superbes.

C’est vraiment un très très beau livre, même si je ne suis pas sûre qu’un enfant ne sachant pas lire arrive facilement à chanter la chanson sur la version instrumentale… Le rythme est très rapide et il y a beaucoup de mots ! Mais, réellement, je l’ai adopté et il va ravir mon petit garçon qui commence à s’intéresser aux histoires du soir et ma fille qui commence à bien savoir lire (et qui, du coup, veut raconter des histoires à son petit frère).

Merci à Babelio et les Editions Clochette de m’avoir confié ce beau petit bouquin !


mardi 19 novembre 2013

Derrière la haine de Barbara Abel

342 pages
14 mars 2013
Pocket


D'un côté, il y a Tiphaine et Sylvain, de l'autre il y a Laetitia et David. Deux couples, voisins et amis, fusionnels et solidaires, partageant le bonheur d'avoir chacun un petit garçon du même âge. Maxime et Milo grandissent ensemble, comme des jumeaux. Jusqu'au drame. Désormais, seule une haie sépare la culpabilité de la vengeance, la paranoïa de la haine... 


Le résumé sur la quatrième de couverture me promettait une excellente lecture. Une histoire de couples avec des enfants, un drame et tout bascule, ça avait l’air très intéressant et peut-être même palpitant. Car il faut noter que le roman est classé dans la catégorie des thrillers. Alors hop hop hop, je me suis lancée, vorace que j’étais, dans ma lecture.

Comme je l’ai beaucoup lu, on n’arrive pas à le poser, on veut mettre le moins de temps possible pour le lire. On a toujours envie d’en savoir plus, et c’est ce qui m’a poussée à le lire en à peine 2 jours. Mais à la différence des autres, ce n’était pas parce que j’étais happée, parce que j’adorais l’histoire, mais plutôt parce que je voulais que l’auteure me prouve que j’avais tort dans mes réflexions. J’espérais vraiment trouver quelque chose de bluffant pour revoir entièrement mon jugement sur tout ce que je lisais au fur et à mesure. Mais rien n’a été suffisant. J’ai refermé ce livre avec une profonde frustration.

Pourtant, il y a une excellente entrée en matière. J’ai vraiment adhéré aux prémices de cette relation entre voisins, même si j’ai trouvé le tout un peu longuet. Les relations, les sentiments, tout est raconté avec justesse. Là où j’ai commencé à déchanter, c’est quand le drame arrive.

Attention, là je vais spoiler l’histoire. Si vous ne voulez pas savoir ce qui se passe dans ce roman, ne lisez pas la suite.
Le petit Maxime tombe de la fenêtre, et là je me suis dit « non mais c’est pas croyable, il devait vraiment être malade pour ne pas avoir la présence d’esprit d’éviter de faire un truc pareil ». Et puis, réaction de la mère, elle reporte tout sur le dos de son amie voisine qui avait vu, et qui aurait pu faire quelque chose, surtout « s’ils avaient fait le passage dans la haie ». La mère dans cet état-là, ça peut se comprendre. Mais bon, elle a sa part de culpabilité dans cette histoire… Et déjà à ce moment-là une idée de dénouement s’est profilée, mais je l’ai mise de côté.  Puis vient le passage où, après les funérailles (moment que j’ai adoré), les parents viennent s’excuser auprès de leurs amis. Et là, de suite, ça sentait le roussi. A partir de là j’ai trouvé que toute l’intrigue était téléphonée. De suite, je me suis dit : « tu vas voir qu’en fait ils ont ruminé leur vengeance car je n’y crois pas une seule seconde à leur revirement de comportement, même si dans la vraie vie ça serait normal. Selon moi, ils vont tuer Ernest et les parents du petit Milo, car on sait très bien que si les parents d’un enfant meurent, c’est le parrain ou la marraine qui en a la garde. Il fallait donc que le parrain disparaisse aussi. Et pourquoi insister au début sur le passage du baptême, sur une Tiphaine très réticente à devenir marraine et devoir se faire baptiser. » Pour moi, tout est devenu logique en un claquement de doigts. Et tout le long de l’histoire, j’ai espéré me tromper. Quand Ernest est retrouvé mort, je me suis dit « Bingo, tu avais raison ». Et puis, les parents restaient en vie… Les pages défilaient sans qu’il ne leur arrive quoi que ce soit. Alors je me suis dit « Ouf, je me suis trompée, l’auteure a été plus inventive que je ne le croyais. » Et les dernières pages m’ont… tellement déçue… même si le fait que ce soit le Mal qui triomphe soit vraiment un pur régal, le fait que ma première impression soit la bonne est tellement frustrant !

Dans un thriller, je suis toujours tenue en haleine car je ne sais jamais qui a fait telle chose, je n’arrive jamais à comprendre d’emblée le déroulement ni le dénouement de l’histoire. Mais ici, je me suis fait un bout de scénario dans la tête qui s’est avéré exact. Et c’est vraiment énervant.

Ce qui pourrait sauver un peu mon avis serait le passage des funérailles de Maxime que j’ai trouvé très émouvant (ça m’a déchiré le cœur) et la fin diabolique. Mais le reste… C’est longuet par endroit, les mises en situation sont faites parfois de façon mignonnette, assez légères pour que l’on s’identifie très bien à l’un des personnages. Mais je ne trouve pas que cela soit un thriller… Il y a un peu de suspense mais c’est tout. Dans le genre j’ai lu nettement mieux !

Il y a aussi un passage que je ne comprends pas trop dans l’histoire : pourquoi parler de la mort de Stéphane le médecin généraliste ? Pour montrer que Tiphaine est diabolique ? Qu’elle met la pression sur son mari et qu’il se sent obligé de lui obéir et mettre à bien leur plan final ? Sinon, je ne vois pas à quoi cela a servi…

Derrière la haine est un roman qui se lit très bien, très vite, qui nous prend le cœur pour nous le tordre à certains moments, mais il ne faut pas trop chercher le comment du pourquoi, sinon on risque d’être vite déçu ! Comme moi quoi…


Ce livre fait l'objet d'un challenge organisé avec ma partenaire de blog Anne Sophie.



lundi 18 novembre 2013

Le Mystère du Pont Gustave-Flaubert de Pierre Thiry

314 pages
28 décembre 2012
Books on Demand


Ce récit évoque quelques impressions sur des personnages réels : Gustave Flaubert, Giovanni Bottesini, Rouen, le pont Gustave Flaubert... Un grand écrivain, un compositeur de musique oublié, une ville normande, un pont levant peuvent-ils s'emmêler dans la même intrigue ? Giovanni Bottesini (1821-1889) et Gustave Flaubert (1821-1880) se sont-ils rencontrés ? Ce "roman", très imaginaire, où il est question : d'un vélo volé, d'un opéra disparu, du détective privé Jules Kostelos, d'une bibliothécaire portant le nom de Salammbô, du chat noir Charles Hockolmess et d'un rassemblement de vieux gréements à Rouen en 2017, apportera-t-il une réponse ?


J’ai découvert le monde de Pierre Thiry il y a peu, avec son premier livre Ramsès au pays des points-virgules, et sur les conseils de l’auteur, j’ai enchaîné avec son dernier « essai de roman » Le Mystère du Pont Gustave-Flaubert. Univers à part, mais aussi univers totalement opposés. Quand on commence à lire, on ne réalise pas du tout dans quel style d’histoire on va être embarqué. Et pour dire ! Je pensais lire une intrigue (inspirée par le mot « mystère ») mais en réalité c’est beaucoup plus que ça ! On est loin du roman où ça s’enclenche banalement, où tout avance sans rien de particulier autour. Ici, non seulement on a droit à une intrigue (celle du vélo, mais pas seulement) mais on a aussi droit à un essai sur Gustave Flaubert, très enrichissant, très recherché, et j’ai d’ailleurs été très impressionnée par toutes les références, les réflexions, les transpositions, tout ce qui concerne l’univers de Flaubert. Ce roman est extrêmement riche, et je tire mon chapeau à Pierre Thiry car il m’a entraînée dans une histoire totalement folle et assez addictive. Addictive dans le sens où je me rends compte de la grosse lacune que j’ai sur l’œuvre entière de Flaubert (alors que je possède Bouvard et Pécuchet) et qu’il a fallu que je m’achète Madame Bovary dès que j’ai refermé le livre (il m’a toujours été fortement conseillé mais je n’ai jamais sauté le pas). J’ai clairement compris que j’étais passée à côté d’un grand auteur (même si ce n’est pas le seul) et j’éprouve depuis le besoin d’éliminer mes lacunes. Et quand j’aurais fait un peu le tour de ses romans, je reviendrai avec grand plaisir relire Le Mystère du Pont Gustave Flaubert.

Un petit plus pour moi tout spécialement : lire un petit hommage à l’opéra Didon et Enée et plus précisément au morceau Come away fellow sailors de Henry Purcell que j’ai chanté avec ma chorale il y a quinze ans de ça. Petit moment nostalgique…

Je me suis juste fait avoir sur une chose… J’ai « cherché » l’intrigue, le « mystère », et je me suis focalisée un bon moment sur l’attente de l’enquête du vélo volé, alors que ceci n’est qu’un prétexte pour introduire tout le reste.

J’ai beaucoup aimé toute cette analyse élaborée d’une façon propre à Pierre Thiry, mais je pense que connaître soi-même les romans de Gustave Flaubert avant de le lire donnerait encore plus de valeur à ce qui est narré. Et mention spéciale à la fin que je n’attendais absolument pas ! De quoi finir sur une belle note…

Je remercie beaucoup Pierre Thiry de m’avoir fait confiance en m’offrant son roman.

C'est lundi, que lisez-vous ? (40)


Il s'agit d'un rendez-vous initié par Mallou, puis Galleane  a repris le flambeau.

Le principe est simple : Je vous fais part de mes lectures de la semaine passée, celle qui est en cours, et les prochaines prévues. Ensuite, à vous de me faire part des vôtres, ou de commenter les miennes !


Ce que j'ai lu la semaine dernière



Ce que je suis en train de lire



Mes prochaines lectures




Et vous, que lisez-vous ?


lundi 11 novembre 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? (39)


Il s'agit d'un rendez-vous initié par Mallou, puis Galleane  a repris le flambeau.

Le principe est simple : Je vous fais part de mes lectures de la semaine passée, celle qui est en cours, et les prochaines prévues. Ensuite, à vous de me faire part des vôtres, ou de commenter les miennes !


Ce que j'ai lu la semaine dernière

        


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Et vous, que lisez-vous ?


dimanche 10 novembre 2013

Ramsès au pays des points-virgules de Pierre Thiry

184 pages
13 novembre 2009
Books on Demand


Quelques jours avant Noël, Alice discute avec son oncle Sigismond : un bouquiniste érudit. Elle se moque de lui car il ne connaît même pas J.-K. Rowling, l'auteur d'Harry Potter. Elle évoque un roman qui aurait été écrit par un certain Jérôme Boisseau : «Ramsès au pays des points-virgules». L’oncle Sigismond, n’en a jamais entendu parler. Osera-t-il avouer à sa nièce qu’il existe des écrivains dont il ignore tout ? Ce roman, ce romancier existent-ils ? Que raconte «Ramsès au pays des points-virgules» ? Qui en est le véritable auteur ? Qui est le Ramsès dont il est ici question ? Les réponses à toutes ces interrogations seront-elles dans ce livre ? Ce volume s’adresse à tous les lecteurs de dix à cent-dix ans. On y arpentera les méandres mystérieux du château de Baskerville, on y croisera Charles Hockolmess, le chat noir qui cite sans cesse Jean de La Fontaine. On y découvrira que le lecteur autant que l'auteur ont chacun leur rôle à jouer dans la naissance d'un livre. C'est particulièrement le cas de ce livre où le lecteur est invité à mettre son grain de sel.


En-dessous du titre du livre est noté « fiction pour tous lecteurs de dix à cent-dix ans ». Or je trouve qu’une autre phrase, légèrement différente, sied mieux à ce conte. Vous pouvez lire au début de l’ouvrage, en fin de dédicace : « … Je le dédie à l’ensemble de mes neveux et nièces […] ainsi qu’à tous les enfants de dix à cent-dix ans qui prendront le temps de le lire ».

Ce que je veux souligner ici, c’est qu’il faut mettre son âme d’adulte de côté et revêtir l’âme d’enfant que l’on a été, et qui reste malgré tout enfoui plus ou moins profondément en soi. L’auteur fait appel à cet enfant, il faut donc lire son œuvre avec ce regard pour entrer totalement dans cette histoire loufoque, incroyable, drôle, inimaginable mais tellement bien imaginée !

C’est sans aucun problème que j’ai plongé dans cette douce histoire qui prend soudain une allure de conte par ses personnages connus provenant principalement de notre culture littéraire. Et j’ai trouvé que c’était un réel bonheur de rencontrer ces icônes dans un monde totalement différent de celui que l’on a connu d’eux.

Partir d’un petit mensonge à couvrir, rêver comment y parvenir, créer une histoire totalement folle avec des personnages replacés dans un contexte différent du leur… Ou presque… Car on rencontre tout de même les célèbres Watson et Holmes à Baskerville… Enfin, Walton Watson et Charles Hockolmess…  Et vous allez me demander qui est Ramsès ? Alors je vous réponds : lisez le livre…

Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est l’imagination de l’auteur. D’où l’histoire part, comment l’aventure se déroule, et la fin qu’il nous a concoctée. Il n’y a aucune réelle logique, tout est dans notre imagination. Pierre Thiry cherche à la stimuler de diverses façons : en faisant des références à des auteurs (Boris Vian, Jean de la Fontaine), en nous disséminant des personnages que l’on a forcément rencontrés, en nous proposant de participer à l’écriture de différents passages…

J’ai vraiment apprécié Ramsès au pays des points-virgules. J’ai été profondément charmée… Et je pèse mes mots. Un très grand plaisir que je souhaite très vite renouveler !

Et ? Quelle est l’histoire des points-virgules ? Intrigués (tout comme moi pendant plus d’un an)… Posez-vous deux petites heures et prenez le temps de le découvrir…

samedi 9 novembre 2013

Et puis, Paulette... de Barbara Constantine

288 pages
2 octobre 2013
Le Livre de Poche Jeunesse


Ferdinand vit seul dans sa grande ferme vide. Et ça ne le rend pas franchement joyeux. Un jour, après un violent orage, il passe chez sa voisine avec ses petits-fils et découvre que son toit est sur le point de s'effondrer. A l'évidence, elle n'a nulle part où aller. Très naturellement, les Lulus ( 6 et 8 ans ) lui suggèrent de l'inviter à la ferme. L'idée le fait sourire. Mais ce n'est pas si simple, certaines choses se font, d'autres pas...
Après une longue nuit de réflexion, il finit tout de même par aller la chercher.
De fil en aiguille, la ferme va se remplir, s'agiter, recommencer à fonctionner. Un ami d'enfance devenu veuf, deux très vieilles dames affolées, des étudiants un peu paumés, un amour naissant, des animaux. Et puis, Paulette....


Je remercie le Livre de Poche Jeunesse pour ce partenariat.

C’est mon premier livre de Barbara Constantine. D’après ce que j’ai lu de son œuvre générale, tout est empreint de la même simplicité, de la même douceur. Alors, même si je n’ai pas été subjuguée par l’histoire, je réitèrerais bien l’expérience avec un autre de ses romans.

Le thème principal ici est l’entraide. Peu importe l’âge que l’on a, notre humanité est très importante et il faut savoir tendre la main aux autres quand on voit qu’ils en ont besoin. L’écriture pourra être jugée un peu trop simpliste, les personnages un peu trop « légers » et manquant d’épaisseur, mais c’est en fait ce qui fait le charme de cette histoire. On se sent hors du temps.

Ma lecture fut agréable. Je n’ai pas été transcendée par l’histoire, mais elle a ce petit quelque chose qui fait sourire, qui donne de la légèreté. Les personnages sont tous bien sympathiques, je ne saurai même pas lequel j’ai préféré. L’auteure montre à travers cette situation et les caractères des gens que tout problème a sa solution. Pas forcément vérifiable dans la vie actuelle, mais on se plaît à y croire.

C’est un petit roman qui se glisse facilement entre deux lectures complexes. Et elle est facilement accessible aux adolescents.

mercredi 6 novembre 2013

La boutique de la seconde chance de Michael Zadoorian

300 pages
13 septembre 2012
Fleuve Noir



Richard est un passionné de vieilleries. Il chine les vieux lecteurs radio, les boules de bowling usées, les chaises de cuisine en Formica… Alors que tout le monde cherche le neuf et le dernier cri, ce solitaire ne jure que part l’ancien et revend ses trouvailles dans sa petite boutique de Détroit. Jusqu’au jour où sa mère meurt, laissant derrière elle une maison pleine de souvenirs et de photos, qui vont remettre en cause bon nombre de certitudes concernant la vie de ses parents. Dans le même temps, Theresa, une déesse du vintage, pousse la porte de son magasin. Et visiblement, elle cherche bien plus qu’une bonne occasion… 


La Boutique de la Seconde Chance est de ces livres qui présentent beaucoup d’aspects de la vie nous permettant de nous identifier aisément. Il est aussi de ces livres qui sont agréables sur le coup, mais assez discutables au final et facilement oubliables pour certains lecteurs.

Écrire un aussi bon roman que l’excellent Cherche-Bonheur, c’était mission (presque) impossible. Un coup de cœur pour tellement de gens, que réussir à écrire un opus aussi fin, triste, parfait en tout point, était vraiment une tâche difficile. Et j’imagine que nous avons été nombreux à nous le dire.

Ce roman est bien, avec une très bonne narration, mais il paraît longuet, surtout pendant la première moitié. Découvrir une vie de brocanteur, ça n’a rien de folichon. Il fallait donc bien que Michael Zadoorian trouve un attrait à cette histoire. Et cette fois, il se base sur les sentiments profonds que la plupart des gens rencontrent dans leur quotidien : la perte d’une mère, le partage des biens matériels, les émotions et conflits que cela peut procurer ; mais aussi LA rencontre que l’on attendait depuis tellement longtemps que l’on n’y pensait même plus. Cette rencontre qui va nous foutre une gifle, nous remettre d’aplomb, nous remettre en question, et nous faire rechercher les vrais sens de la vie.

Cette histoire est somme toute très simple et emplie de finesse et de légèreté. J’aime même envie de dire « on aime ou on n’aime pas ». C’est vraiment un roman à part… Il faut aimer ce décorticage des passages sur les successions, les brocantes, les objets que le personnage chine sans arrêt. Mais si ce n’est pas le cas, ne pas hésiter à survoler ces quelques passages que tout abandonner. 

lundi 4 novembre 2013

L'Ange du Mal de Gilles Caillot

281 pages
26 juin 2008
Editions du Polar


Lyon, une série de meurtres atroces sont perpétrés dans la capitale rhodanienne. La police est sur les dents. Conquête est confiée à Massimo Zanetti, capitaine de police à la Criminelle. Enquête qui s'avère complexe, parsemée d'énigmes et d'étranges indices laissés par le tueur sur les corps décomposés et mutilés de ses victimes. Satanisme, magie noire, tortures sexuelles et mentales... La traque du psychopathe l'emmènera jusqu'aux portes de la folie. Accompagnée de Julie Martin, la responsable de l'institut médico-légal de Lyon dont il est toujours amoureux et de toute son équipe d'investigation, le capitaine Zanetti va mener la chasse et nous emmener jusqu'à un des lieux les plus mystérieux de la cité lyonnaise: Les catacombes.


Entrer dans l’univers démentiel de Gilles Caillot avec son tout premier opus L’ange du Mal, c’est lancer une petite bombe dans votre tête. Je pensais avoir exploré bon nombre de styles littéraires, mais cet univers gore et malsain, c’était bel et bien la première fois !

Que dire… Le début m’a bien scotchée au canapé (non mais j’ai bien lu là ? C’est horrible et énorme à la fois). Je ne savais pas si j’allais réellement aimer, car c’est vraiment très très particulier… Le sadisme du tueur peut vraiment choquer certains lecteurs, peu importe leur âge. Les premières descriptions ont été lues avec de plus en plus de réticence, mais les appréhensions ont fini par disparaître totalement. Fascination ? Oui, sûrement. Même si le sadisme est assez haut. Gilles Caillot est d’une extrême minutie concernant les explications d’autopsie, et là je lui tire mon chapeau. Cela donne encore plus de crédibilité à cette histoire. Et le fait de connaître Lyon pour avoir vécu à quelques kilomètres pendant pas mal d’années,  cela fait encore plus froid dans le dos !

Bon après, j’ai eu le malheur de trop réfléchir… comme à mon habitude… et de comprendre la fin un peu trop tôt (dans le dernier tiers du livre, à peu près). C’est mon gros esprit d’analyse qui devrait se taire des fois (mais ça vient du trop grand nombre de films vu dans ce style…). Toutefois, j’ai beaucoup apprécié que l’auteur donne cette tournure dans le dénouement. Ca donne encore plus de sens à ce qu’il transmet dans son écrit.

J’ai donc beaucoup aimé, et j’espère pouvoir lire très vite la suite ! Début 2014 serait parfait ;)

Merci Gilles pour ce très bon moment de lecture !



Mon édition, tirage spécial de 100 exemplaires :)


Concours des 35 ans : Les Résultats !



Oui j'ai mis un peu de temps pour procéder au tirage au sort, mais il a été fait !

Pour mon premier concours, vous avez été 10 à participer. Et 10 personnes que j'aurais aimé voir gagner... Dommage dommage, une seule pouvait être récompensée :)

Vous m'avez fait part de vos coups de coeur, et je ne connaissais pas tous les romans que vous m'avez cités. Pour 2014, je sais vers quoi orienter mes lectures !

Et la gagnante est (oui il n'y avait que des femmes) :



Bravo à toi ! Je te contacte par email pour la suite des événements.

Encore merci de votre participation et à très vite ! Un autre concours devrait voir le jour avant Noël.

Bonne semaine...