314 pages
28 décembre 2012
Books on Demand
Ce récit évoque quelques impressions sur des personnages réels : Gustave Flaubert, Giovanni Bottesini, Rouen, le pont Gustave Flaubert... Un grand écrivain, un compositeur de musique oublié, une ville normande, un pont levant peuvent-ils s'emmêler dans la même intrigue ? Giovanni Bottesini (1821-1889) et Gustave Flaubert (1821-1880) se sont-ils rencontrés ? Ce "roman", très imaginaire, où il est question : d'un vélo volé, d'un opéra disparu, du détective privé Jules Kostelos, d'une bibliothécaire portant le nom de Salammbô, du chat noir Charles Hockolmess et d'un rassemblement de vieux gréements à Rouen en 2017, apportera-t-il une réponse ?
J’ai
découvert le monde de Pierre Thiry il y a peu, avec son premier livre Ramsès au pays des points-virgules, et
sur les conseils de l’auteur, j’ai enchaîné avec son dernier « essai de
roman » Le Mystère du Pont
Gustave-Flaubert. Univers à part, mais aussi univers totalement opposés. Quand
on commence à lire, on ne réalise pas du tout dans quel style d’histoire on va
être embarqué. Et pour dire ! Je pensais lire une intrigue (inspirée par
le mot « mystère ») mais en réalité c’est beaucoup plus que ça !
On est loin du roman où ça s’enclenche banalement, où tout avance sans rien de
particulier autour. Ici, non seulement on a droit à une intrigue (celle du
vélo, mais pas seulement) mais on a aussi droit à un essai sur Gustave
Flaubert, très enrichissant, très recherché, et j’ai d’ailleurs été très
impressionnée par toutes les références, les réflexions, les transpositions,
tout ce qui concerne l’univers de Flaubert. Ce roman est extrêmement riche, et
je tire mon chapeau à Pierre Thiry car il m’a entraînée dans une histoire
totalement folle et assez addictive. Addictive dans le sens où je me rends
compte de la grosse lacune que j’ai sur l’œuvre entière de Flaubert (alors que
je possède Bouvard et Pécuchet) et qu’il a fallu que je m’achète Madame Bovary
dès que j’ai refermé le livre (il m’a toujours été fortement conseillé mais je
n’ai jamais sauté le pas). J’ai clairement compris que j’étais passée à côté d’un
grand auteur (même si ce n’est pas le seul) et j’éprouve depuis le besoin d’éliminer
mes lacunes. Et quand j’aurais fait un peu le tour de ses romans, je reviendrai
avec grand plaisir relire Le Mystère du
Pont Gustave Flaubert.
Un petit
plus pour moi tout spécialement : lire un petit hommage à l’opéra Didon et Enée et plus précisément au
morceau Come away fellow sailors de
Henry Purcell que j’ai chanté avec ma chorale il y a quinze ans de ça. Petit
moment nostalgique…
Je me suis
juste fait avoir sur une chose… J’ai « cherché » l’intrigue, le « mystère », et je me suis focalisée un bon moment sur l’attente de l’enquête du vélo volé,
alors que ceci n’est qu’un prétexte pour introduire tout le reste.
J’ai beaucoup
aimé toute cette analyse élaborée d’une façon propre à Pierre Thiry, mais je
pense que connaître soi-même les romans de Gustave Flaubert avant de le lire
donnerait encore plus de valeur à ce qui est narré. Et mention spéciale à la
fin que je n’attendais absolument pas ! De quoi finir sur une belle note…
Je remercie beaucoup Pierre Thiry de m’avoir fait confiance en m’offrant son roman.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire