lundi 26 mai 2014

C'est lundi, que lisez-vous ? (43)


Il s'agit d'un rendez-vous initié par Mallou, puis Galleane  a repris le flambeau.

Le principe est simple : Je vous fais part de mes lectures de la semaine passée, celle qui est en cours, et les prochaines prévues. Ensuite, à vous de me faire part des vôtres, ou de commenter les miennes !


 Ce que j'ai lu la semaine dernière 

 


 Ce que je suis en train de lire 

Et j'ai beaucoup de mal à entrer dans l'histoire


 Mes prochaines lectures 




Et vous, que lisez-vous ?


dimanche 25 mai 2014

Spirales de Tatiana de Rosnay

192 pages
20 mars 2013
Le livre de poche


Hélène est une femme sans histoires à la vie lisse. Un jour, sur un coup de tête, elle trompe son mari pour la première fois avec un inconnu. L’adultère vire au cauchemar quand, au lit, l’amant sans nom meurt d’une crise cardiaque.

Hélène s’enfuit, décidée à ne jamais en parler, et surtout, à tout oublier.
Mais dans l’affolement, elle laisse son sac à main avec ses papiers dans la chambre de l'inconnu…
Happée par une spirale infernale, Hélène ira très loin pour sauver les apparences à tout prix.
Jusqu'où ?


Hélène, la cinquantaine, a eu un moment de relâche… Son mari collectionne les aventures, et l’on se dit que quelque part elle a le droit de fauter elle aussi, que son mari n’a qu’à ravaler sa fierté et lui laisser le droit à l’erreur, mais sa femme est bien sous tout rapport, et elle ne peut pas se raviser à ce qui lui arrive… Cette femme a ses faiblesses, et elle fera les mauvais choix.

Une fois de plus, Tatiana de Rosnay m’aura conquise avec cette histoire. La seule chose qui me dérange un peu est le dénouement ouvert à toute possibilité… Cela m’a plutôt donné l’impression qu’elle ne savait pas trop comment terminer son histoire d’une façon futée et plausible, et qu’elle s’en est remis à faire du décalé en nous laissant cogiter à sa place… Je ne suis pas contre ce genre de procédé, mais là j’avoue que terminer cette histoire comme cela m’a un peu gênée…

Mais malgré cette petite déception, j’ai vraiment aimé ce roman. J’aime toujours autant sa façon d’écrire, ses idées, sa façon d’aborder les différents événements… Et j’avoue que le fait qu’elle ait écrit quelque chose d’intense du début à la fin, sans fioriture, m’a énormément plu. Cette auteure arrive à transposer sa très grande sensibilité, et je m’y reconnais à chaque fois. C’est comme ça que j’aime lire les histoires et les écrire, c’est sa plume que j’aime par-dessus tout.

Très belle histoire, très bon livre, hormis la fin qui en décevra plus d’un.


vendredi 23 mai 2014

Mauvais genre de Chloé Cruchaudet

160 pages
18 septembre 2013
Delcourt


Pour échapper à la condamnation qui le menace après avoir été jugé déserteur lors de la Grande Guerre, Paul Grappe, marié à Louise Landy, se travestit en femme et devient Suzanne Landgard. Pendant dix ans, il pousse la dissimulation et le changement d'identité au-delà des genres, prenant plaisir à la bisexualité, l'échangisme ou au proxénétisme occasionnel. Et Louise qui suit. Fidèle. Jusqu'à commettre l'irréparable.


Mauvais genre ou comment se rendre compte que la BD m’a beaucoup manqué ! Oh oui j’ai aimé, mais cela faisait 2 ans au moins que je n’avais plus lu de bande dessinée. Alors plonger dans cette histoire fut un pur bonheur, tant au niveau graphisme qu’au niveau synopsis. Et le tout sous fond de Première Guerre Mondiale et des Années Folles, époques que j’aime beaucoup lire.

Attention, ce livre est assez particulier : l’histoire est directe, les images parfois assez crues, les thèmes abordés peuvent être tabous pour certains lecteurs. En ce qui me concerne, je n’ai vraiment rien à redire. Je n’ai pas eu le coup de cœur et pourtant tout m’a plu dans cette centaine de pages. La lâcheté y est très bien abordée, mais devenir déserteur doit être une décision difficile à prendre. Et voir ses compatriotes mourir sous ses yeux encore pire… Il émane de ces pages dureté, douceur, sensibilité, froideur, violence, compassion, folie… Tout ce que la guerre peut inspirer à ces hommes qui n’ont rien demandé et ces femmes qui doivent vivre, survivre à tout ce malheur…

Je me demandais réellement où toute cette histoire allait aboutir. Je n’ai rien pu imaginer du déroulement (et je n’avais que vaguement lu le résumé, comme je commence à faire de plus en plus souvent, pour éviter de tout connaître avant d’avoir lu) et je dois avouer que l’évolution des personnages, jusqu’à la folie, m’a profondément touchée. Et comme à chaque fois que je lis quelque chose sur la guerre, je reste pensive encore quelques heures durant.

Je suis bien contente que cette bande dessinée ait obtenu un prix. C’est mérité. 


Ce livre fait l'objet d'un challenge organisé avec ma partenaire de blog Anne Sophie.



Twilight T1 : fascination de Stephenie Meyer

512 pages
2 novembre 2005
Black Moon


Isabella Swan, 17 ans, déménage à Forks, petite ville pluvieuse dans l'état de Washington, pour vivre avec son père. Elle s'attend à ce que sa nouvelle vie soit aussi ennuyeuse que la ville elle-même. Or, au lycée, elle est terriblement intriguée par le comportement d'une étrange fratrie, deux filles et trois garçons. Bella tombe follement amoureuse de l'un d'eux, Edward Cullen. Ce garçon beau comme un dieu et qui lui sauve la vie plusieurs fois a selon les Indiens le sang froid... Une relation sensuelle et dangereuse commence alors entre les deux jeunes gens : quand Isabella admet que Edward est un vampire, il est déjà trop tard....


Pour une fois (ou presque), je regrette d’avoir vu le film avant d’avoir lu le livre. Généralement j’aime que le livre vienne enrichir l’histoire (comme ce fut le cas pour le tome 1 de Harry Potter, pure jouissance de découvrir le bouquin après le film) mais là, même après ne l’avoir vu qu’une fois à sa sortie au cinéma, je me suis souvenu de toutes les scènes au fur et à mesure de ma lecture. Autant dire que je me suis sentie déçue et frustrée… J’ai nettement préféré découvrir l’histoire d’amour des 2 protagonistes à l’écran que dans le bouquin. Cela m’a profondément ennuyée et je me demande même s’il n’en aurait pas été de même en ayant jamais vu l’adaptation sur grand écran !

J’ai eu beaucoup de mal à adhérer à la narration, à l’histoire en elle-même. Je me souviens que mon avis, en sortant de la salle de cinéma, était aussi mitigé. Mais, ayant entendu et lu tellement de commentaires plus qu’enjoués, j’ai voulu me lancer dans la saga. Au final, j’ai surtout aimé le final, dans la salle de danse. On sent bien l’intensité de la scène, et l’auteure m’a fortement intéressée en expliquant ce que ressentait Bella quand elle se crut morte.

Concernant les personnages, je n’en ai pas vraiment apprécié un en particulier… C’est l’effet « film »… On identifie trop les acteurs aux personnages du roman, et ça m’a vraiment gâché le plaisir.

Pour l’instant, j’ai nettement préféré Les Âmes Vagabondes… Mais je vais me dire que l’histoire se mettait en place, et que j’aimerai peut-être mieux les prochains tomes (pas le 2 car je n’ai pas aimé le film… Ca promet…)



mardi 20 mai 2014

Une dernière danse de Victoria Hislop

464 pages
7 mai 2014
Les Escales


Après quelques secondes de silence, les premières questions fusèrent.
— Est-ce que le Darius était la véritable cible ou est-ce qu’il a été attaqué parce qu’il fermait le convoi ?

Derrière les tours majestueuses de l'Alhambra, les ruelles de Grenade résonnent de musique et de secrets. Venue de Londres pour prendre des cours de danse, Sonia ignore tout du passé de la ville quand elle arrive. Mais une simple conversation au café El Barril va la plonger dans la tragique histoire de la cité de Garcia Lorca et de la famille qui tenait les lieux.

Soixante-dix ans plus tôt, le café abrite les Ramirez : trois frères qui n'ont rien d'autre en commun que leur amour pour leur sœur, Mercedes. Passionnée de danse, la jeune fille tombe bientôt sous le charme d'un gitan guitariste hors pair. Mais tandis que l'Espagne sombre dans la guerre civile, chacun doit choisir un camp. Et la fratrie va se déchirer entre résistance, soumission au pouvoir montant, ou fuite.

Happée par ce bouleversant récit de feu et de sang, Sonia est loin d'imaginer à quel point cette histoire va bouleverser sa propre existence…


Je ressors de ce roman après 2 jours et demi sans réussir à le lâcher ! Je découvre Victoria Hislop avec cette histoire, et d’emblée c’est un coup de cœur !

Pourtant, ce n’était pas gagné au début. L’histoire qui se passe de nos jours n’est là que pour nous amener à la narration d’une autre histoire se passant pendant la Seconde Guerre Mondiale, à Grenade, en partie. Et tout le long je me suis demandée où l’auteure voulait en venir. Et quand à la fin j’ai su, honnêtement je me suis sentie bien bête de ne pas y avoir pensé de moi-même ! Que tout se recoupe comme cela m’a rendue admirative et a fini de me conforter dans mon avis de coup de cœur.

Je suis une grande fan des romans de guerre, et j’ai souhaité lire ce livre sans vraiment réaliser de quoi il allait relater. Alors, en tournant les premières pages, je me suis fait une fausse idée : je m’imaginais que tout tournerait autour de Grenade et de la danse, alors j’avais du mal à entrer dans l’histoire. Mais est venu le moment du récit sur lequel tout le reste s’appuie, et là j’ai vraiment dévoré le livre. Les faits racontés m’ont passionnée, et j’ai poursuivi ma lecture avec avidité ! Et je ne peux que dire, après l’avoir refermé, que tout m’a plu. Les personnages principaux étaient vraiment attachants. J’avais l’impression d’évoluer avec eux. J’ai éprouvé beaucoup de peine. Mais de toute façon, je ressens toujours ce sentiment face aux histoires de ce thème.

Je dis bravo à Victoria Hislop. J’ai voyagé grâce à elle. Elle m’a passionnée du début à la fin, sur 452 pages. Magnifique, envoûtant, descriptions magnifiques mais aussi très réalistes, bonne exposition au passé de la guerre. Vraiment un très beau livre (avec une très belle couverture en prime).


Pangera de Cécile Delacour-Maitrinal

288 pages
29 août 2013
Cogito Ergo Sum


Imaginez un monde où la dérive des continents n'a pas eu lieu, un monde où il n'y a qu'un seul continent...

Imaginez un monde peuplé de créatures légendaires...

Imaginez qu'une barrière invisible empêche les habitants du Nord et du Sud de se rejoindre...

Imaginez que ce monde soit en danger et que seules deux femmes puissent le sauver...

Bienvenue sur Pangera...


Tout d’abord, je tiens à remercier vivement Cécile de m’avoir fait découvrir son roman. Je ne peux que conseiller cette lecture aux amateurs de Fantasy, il y a vraiment de quoi les ravir !

Cette histoire est très riche en personnages, en situations, en découvertes, en paysages… Réaliser un tel exercice avec la création d’un monde aussi incroyable m’a toujours émerveillée. Je salue l’imagination des auteurs qui réussissent ce difficile exercice. Ici, on plonge dans le monde de Pangera en même temps que nos deux héroïnes Siena et Anaïs. Elles vont devoir évoluer chacune dans un univers très différent, apprendre à leurs dépens la mission qui leur est inculquée. Au fur et à mesure de leur périple dans ce monde, nous découvrirons des personnages bien structurés, certains plus attachants que d’autres, des paysages que l’on peut facilement s’imaginer… et par moments je me suis sentie envoûtée mais cette narration fluide permettant de bien mettre les situations et les personnages en place dans ma tête.

Je ne suis pas une grande connaisseuse de ce genre d’histoires, mais j’avoue que lire une histoire riche comme Pangera m’a donné un aperçu d’un style que je devrais mieux creuser. Cela m’a donné envie d’introduire plus de fantasy dans mes prochaines lectures.

J’ai été fan de l’écriture, de l’histoire dans sa globalité, des nombreuses scènes d’action, des descriptions… Je n’ai pas eu de personnage préféré (le côté de Morgana et de ses fils m’a plu, j’avoue), j’ai beaucoup aimé l’entrée des jumelles dans ce monde inconnu. J’aurais juste une minuscule remarque à faire : j’aurais aimé avoir un chapitre final (l’épilogue) un petit peu plus développé. Je pense que ceux qui l’ont lu devraient comprendre. Mais ceci reste mon avis personnel.

Si vous aviez déjà lu d’autres articles sur ce roman depuis sa sortie en 2013, et que vous étiez tentés par la lecture, je ne peux que confirmer les autres avis que j’ai lus sur le net. Vous vivrez une belle aventure.


Livre disponible à la vente dans les librairies (ou sur commande), sur Les Editions Cogito, Amazon.fr et Fnac.com.

samedi 17 mai 2014

Le pouce gauche de Monique Archen

241 pages
31 janvier 2014
Persée


Pendant 9 ans, Nathalie slalome avec sa sclérose latérale amyotrophique (SLA) pour aller droit dans le mur. Les yeux et le pouce gauche sont ses seuls moyens de communication. Sa famille va tout faire pour lui rendre la vie belle, tout en se préparant à l’inéluctable. À l'inverse d'un récit dramatique, ce livre retrace l'histoire d'une solidarité indéfectible face à la maladie et la complicité exemplaire entre deux sœurs. 


Ce livre est bouleversant. Je ne cache pas que j’ai arrêté ma lecture avant les dernières pages pour penser à autre chose et passer ce cap sans trop de larmes… Monique Archen a fait ici un travail qu’elle a dû trouver tellement éprouvant…

Nathalie est l’aînée d’une famille de 2 enfants. Elle décide de reprendre le flambeau en travaillant dans l’entreprise de son père. Elle s’épanouit dans sa vie professionnelle et elle ne souhaitera nullement avoir une vie de famille, ni une vie privée. En pleine possession de ses moyens, elle va passer du rêve au cauchemar… Mais elle ne remarquera rien de suite. Son corps va émettre des dysfonctionnements petit à petit, étranges certes, mais pas assez alarmant pour qu’elle y porte une grande importance. Et quand elle se décidera à consulter, on ne saura trop quoi lui dire… En tout cas on ne reconnaîtra que des maladies bénignes ou pire… un trouble psychologique qui se répercuterait à travers ces soucis physiques qui se développent.

Lire toute cette descente en enfer m’a bouleversée. Voir la santé de Nathalie se dégrader au fil des pages, c’est très éprouvant. Et encore… Difficile de trouver les mots adéquats pour une telle histoire…

Ce témoignage est intense. Et je ne regrette pas de l’avoir lu. On y sent un lien tellement fort entre les deux sœurs, Nathalie et sa cadette Caroline… Ce livre est vraiment un très bel hommage à toute cette famille. Et toutes mes pensées vont vers eux.

Je remercie très fort Les Editions Persée  et le forum Au Fil des Pages de m’avoir permis de découvrir cette histoire…

jeudi 15 mai 2014

Les menteuses, tome 1 : Confidences de Sara Shepard

289 pages
21 février 2008
Fleuve Noir


Salut les filles... Surprise ! Vous savez qui vous parle ? Non, vraiment pas ? Il faut dire que depuis l'Affaire Jenna, les pertes de mémoire vous arrangent bien... Mais moi je n'ai rien oublié et vous n'avez pas fini d'avoir de mes nouvelles. D'ailleurs, j'espère que vous appréciez mes petits mails et textos amicaux qui vous rappellent que je suis là, tout près de vous... Car vous avez été de très très vilaines filles, Aria, Spencer, Emily et Hanna. Vous qui étiez avec Alison comme les cinq doigts de la main, sa disparition ne semble pas vraiment vous avoir affectées... Peut-être parce que vous lui aviez fait des confidences... compromettantes, hein ? C'est plutôt bien tombé pas vrai ? Mais maintenant c'est fini, vous allez payer... Je crois voir que vous perdez votre sourire les miss Perfection ! Il fallait y songer avant, les filles, c'est pas beau de mentir ! Une nouvelle série pour les fans de Gossip Girl ! Un mélange de Desperate Housewives et de Souviens-toi l'été dernier : le frisson assuré dans une ambiance très girly...


Je suis une adepte de la série Pretty Little Liars. J’ai su bien assez tôt que les livres étaient assez différents, j’ai donc pu faire la part des choses en lisant le tome 1. Et je n’ai pas été déçue. Cela démarre assez bien, ce premier épisode mettant en place l’intrigue et nous faisant découvrir nos quatre amies. La chose qui diffère le plus ici est que, contrairement à la série, les filles se sont quittées en 5ème et se retrouvent confrontées 3 ans plus tard au fameux mystérieux A (dans la série c’est au bout d’un an).

Je ressens beaucoup d’intérêt à poursuivre cette saga car je sais certaines choses… Et entre autres que A n’est pas le même que dans la série télévisée. Alors quelque part, je vais avoir l’impression de lire la même histoire parfois, mais aussi redécouvrir cette belle énigme une deuxième fois.

Je reste pour l’instant sur ma position dès les premières pages de lecture : la série démarre beaucoup plus vite, et j’accroche mieux à celle-ci qu’au début de la saga livresque. Mais je ne doute pas que Sara Shepard nous réserve bien des surprises, encore et encore… Et je me replongerai dans la suite avec plaisir…

Seul petite chose qui pourrait me chagriner, mais que j’accepte tout de même : le caractère assez superficiel de nos quatre héroïnes… J’espère qu’elles auront plus de caractère et de jugeote dans les tomes à venir.

vendredi 9 mai 2014

Mélisande ! Que sont les rêves ? de Hillel Halkin

304 pages
3 avril 2014
Folio


Du New York des années 50 à l'île grecque d'où il lui écrit au début des années 80, vingt-cinq années ont passé. Vingt-cinq années et presque autant de caprices de l'Histoire – la chasse aux sorcières, la libération des mœurs et l'effervescence des sixties, les revers du «peace and love» et le traumatisme de la guerre du Vietnam. Vingt-cinq années durant lesquelles Hoo n'a cessé d'aimer Melisande, depuis le jour où, au sein du club de littérature du lycée, elle foudroya l'adolescent timide. Melisande lui préféra Ricky, son fougueux meilleur ami, transposant à Manhattan et le temps d'un été un trio à la Jules et Jim abreuvé de poésie américaine. Mais Ricky perd la raison au retour d'un voyage initiatique en Inde. Hoo et Melisande vivent alors leur passion sans que l'ombre de l'ami et rival ne disparaisse jamais. 


Un hymne à l'amour et à l'amitié, une invitation au pardon, le long regard que porte un homme mûr sur son existence et sur celle qui lui donna tout son sens.



Ce roman est un petit bijou de douceur, de tendresse. Et il a été écrit par un homme. C’est généralement ce qui me touche dans ce genre d’histoire. On ressent ses sentiments avec une telle force ! Je ressors de cette lecture avec un sentiment de douceur, de plénitude, car il s’agit d’une belle histoire d’amour, avec ses hauts et ses bas. Les choses de la vie en somme. Tout y est simple. Cet homme épris de Mélisande, qui lui parle tout du long (ce qui nous amènera à nous demander au final ce qu’il adviendra de Mellie) connaîtra tout d’abord la complicité à 3, avec leur ami Ricky, puis le destin fera son devoir... Après la perte de leur ami, Mellie et Hoo, notre narrateur, se rapprocheront pour au final créer leur futur ensemble. Et l’on connaîtra toute leur histoire à travers ces 287 pages, à travers les yeux de Hoo.

J’ai vraiment été touchée par cette relation qui a des airs de Jules et Jim au tout début, puis les deux amis affligés par leur peine qui finira par les réunir pour de bon. J’ai eu un réel coup de cœur pour cette écriture, ce débordement de sentiments généralement pas aussi bien narré dans beaucoup de livres. Les personnages sont plus ou moins touchants, proches de nous. J’ai tout de même une préférence pour Hoo, car tout est là pour que l’on compatisse et que l’on comprenne ses réactions. Même en étant moi-même une femme.

Je remercie beaucoup les Editions Folio de m’avoir permis de lire ce roman ! Une très belle découverte !

mardi 6 mai 2014

Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras

364 pages
20 janvier 1978
Folio


D'une facture romanesque relativement classique, l'ancrage des personnages de ce roman dans le réel préfigure cependant cette "écriture de l'indicible" qui marquera plus tard la singularité de l'écrivain. "Un barrage contre le Pacifique" inaugure une série de romans d'inspiration autobiographique ayant pour cadre le Vietnam. Le récit s'articule autour du personnage de la mère, une femme qui, dans sa lutte contre la misère, brave à s'en rendre folle les obstacles infranchissables qui se présentent à elle. À l'image du titre, les ambitions, aussi nobles soient-elles, ne peuvent être que démesurées et toute tentative s'avère inéluctablement vouée à l'échec. Lorsque tout finit par être rongé, sali, violé, c'est aller au-delà de la souffrance, au-delà du pathétique. Car la douleur est sans fond, la perte est définitive, aucune trace de compassion dans ce roman de l'irrémédiable. Une œuvre qui n'émeut pas mais qui bouleverse, parce qu'elle exprime le réel à l'état brut dans la trivialité de la concupiscence, dans la perte de toute émotion, dans l'acharnement à vouloir survivre malgré les autres.


Une mère qui n’a pas froid aux yeux fera tout pour préserver ses deux enfants, Joseph et Suzanne, âgés de 20 et 16 ans, jusqu’à en devenir extrême. Elle cherchera sans cesse un moyen de construire un barrage contre l’Océan Pacifique pour que ses récoltes puissent tenir le coup, mais ce sera toujours peine perdue.

L’histoire prend place au Vietnam, et se définit en partie autobiographique. Marguerite Duras nous raconte ce désespoir et cet entêtement à tout vouloir contrôler, quitte à se servir de ses propres enfants pour arriver à ses fins.

Ce roman est brut de sentiments, l’analyse des extrêmes de l’être humain est bien présente, et il ne faut pas être réticent au style d’écriture de l’auteur : cru, poussé. Ce fut mon deuxième roman d’elle. Je gardais un assez bon souvenir de L’Amant, et je voulais réitérer avec Un barrage contre le Pacifique, en suivant beaucoup d’avis positifs. Il m’aura fallu près d’une semaine entière pour en venir à bout. Le début était lent, l’entrée en matière n’était pas évidente, et je me suis souvent sentie baisser les bras. Mais ce roman est somme toute très intéressant, surtout au point de vue des relations humaines.


vendredi 2 mai 2014

Blogueurs : j'ai besoin de vos avis !

Voilà. J'ai écrit un bouquin. Je suis pour le moment en autoédition chez TheBookEdition. Et bien entendu, il faut faire sa pub soi-même. Alors, en ce 2 mai, je fais appel à vous, chers blogueurs. Je souhaiterais obtenir votre chronique sur mon bébé. Que je vous connaisse ou non, il n'y a aucun souci. Je vous le transmettrai en pdf et vous me préviendrez du moment où vous pensez pouvoir le lire (et le chroniquer par la même occasion).

J'ai dédié une page : Ces douleurs que l'on cache où vous aurez entre autres le résumé.

Si vous êtes intéressés, merci de m'en faire part sur kreen78@free.fr



Petite précision (mais pas des moindres) : le pdf est destiné au blogueur qui en fait la demande. Merci de respecter votre engagement en ne diffusant pas le fichier pdf autour de vous.