186 pages
1er février 2012
JC Lattès
Jeune fille, Jocelyne rêvait de mode et de prince charmant. Mais la vie est passée par là, et à 47 ans, la mercière d'Arras doit se contenter d'un mari indifférent et d'un blog sur la dentelle. Quand un heureux concours de circonstances lui offre le gros lot du loto, Jocelyne réalise qu'elle a de quoi réaliser tous ses désirs. Grisée par cette perspective, elle décide de prendre son temps avant d'en parler à ses proches et en attendant, fait la liste de tout ce qu'elle pourrait s'offrir, achats utiles ou folies inconsidérées ... Elle se méfie de cet argent tombé du ciel, n'aurait-elle finalement pas plus à perdre qu'à gagner ?
J’ai eu le tort de me faire une certaine idée de ce roman.
Je le pensais enthousiaste, positif, et j’ai dû mal lire les avis des lecteurs…
car le sentiment en ressortant de cette lecture est que la déprime, la révolte
dominent le reste.
Jocelyne gagne au loto, et elle doit réfléchir à ce qu’elle
doit faire de tout cet argent sans que ça lui monte à la tête, et surtout sans
que quiconque ne la soupçonne d’être la grande gagnante du dernier tirage. Elle
est briefée par un psy à la Française des Jeux. A partir du moment où son
entourage saura qu’elle est multimillionnaire, elle n’arrivera plus à
distinguer les profiteurs des autres. Et c’est ce qu’elle va le mieux retenir
de leur entretien. Elle a peur de ce chèque, peur que tout autour d’elle devienne
laid à cause de l’argent. Alors elle ne veut pas le garder et va vouloir le
déchirer. Mais avant d’en arriver là, elle va faire des listes : de ses besoins,
de ses envies et de ses folies.
Jocelyne possède une mercerie, ainsi qu’un blog, et elle
fait fureur. Elle a de plus en plus d’internautes qui se rendent sur ses pages,
et des messages de remerciements, des demandes de toute sorte… Dans sa
boutique, elle a de plus en plus de clients. Tout lui sourit, sauf qu’elle
possède ce chèque.
Jocelyne a un mari, deux grands enfants, et elle aimerait
les chérir, leur offrir tout ce qu’ils souhaiteraient fort, chose que ses
propres parents n’ont jamais pu faire.
Et arrive la cupidité…
Et c’est là que j’ai moi-même décliné…
Grégoire Delacourt aurait pu nous surprendre à faire de son
héroïne une femme qui veut panser les blessures des autres, ne pouvant panser
les siennes. On sent qu’elle aime faire du bien autour d’elle. Je m’attendais,
j’espérais une continuité dans ce sens. J’ai été profondément déçue car l’histoire
aboutit à une tout autre réflexion. Oui c’est une réalité, je le sais bien,
mais au final, tout ce que j’ai apprécié lire auparavant me laisse un goût amer…
Je pensais ce roman rempli de belles choses, il est en fait très pessimiste et
il reflète trop le côté négatif des gens.
En commençant notre lecture, on pense qu’on va être ébloui. En refermant le livre, on se rend compte que l’auteur n’a fait ni plus ni moins ce que beaucoup d’autres auteurs ont fait avant lui. L’histoire est une réflexion, une leçon de vie, je suis d’accord, mais je trouve que tout est survolé. Il n’y a aucune richesse de l’âme. La fatalité l’emporte sans que l’auteur ne cherche à la contrer.
Ouf, moi qui comptait le lire pour le coup je suis refroidie :/
RépondreSupprimerJe le lirai quand même, même pas peur !!
RépondreSupprimerJ'avais lu plein d'avis super positif, puis plein de plus négatif, du coup je suis pas certaine de le lire.
RépondreSupprimerje comprends tout à fait ton point de vue et à bien des égards, je suis d'accord : j'ai trouvé ce livre dur à lire, justement à cause de cette négativité. Mais je trouve quand même qu'il finit sur une note positive, une note d'espoir.
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