302 pages
2 mars 2006
Babel
Elle n'a pas choisi Venise. Cela s'est présenté comme ça. Elle a vidé son compte bancaire, réservé une chambre dans un palais du Castello. Noël approche, et la cité s'enfonce dans les brumes. Un vieux prince russe, rescapé des tourbillons de l'Histoire, une jeune danseuse, un libraire amoureux des mots... Les rencontres se succèdent, les digues intérieures s'affaissent, et Venise se dévoile, secrète et troublante. Amants perdus et retrouvés errent de rios en venelles, tandis que lentement s'éloigne, dans le brouillard, la silhouette du peintre Zoran Music.
Quelle
lecture ! Et quel coup de cœur ! Ce roman a fait l’objet d’une
lecture commune avec ma partenaire de blog Anne Sophie. Nous nous sommes imposé
100 pages par jour. Il m’était impossible d’en lire moins. L’histoire, les
pages filent à une vitesse telle qu’on en redemande encore.
Le début de
ma lecture fut très particulier : dur de savoir si cette façon d’écrire va
être facile à apprécier. La lecture est hachurée, les phrases sont courtes. L’auteure
enchaîne les faits et descriptions à une allure folle, avec un « vous »
qui va s’immiscer dans son récit, pour parler de l’homme qu’elle rencontrera à
Venise. Honnêtement, cela m’a perturbée bon nombre de fois, jusqu’à la fin !
Mais outre ça, le rythme qui est donné rend accroc et enivre le lecteur.
Notre
narratrice vient de subir un échec amoureux très dur, et elle devient
inconsolable. Besoin de s’évanouir dans la nature. Elle se rend dans une
pension pour y être logée le temps qu’il faudra. Et là, elle fera la rencontre des
résidents, et tout particulièrement d’un prince russe âgé, en chaise roulante.
Elle rencontrera un libraire qui lui redonnera le goût d’aimer, sans savoir s’il
y aura un jour un retour. Et tout ça est écrit d’une façon très poétique, très
raffinée, très envoûtante.
Mon
personnage préféré est définitivement le russe. Du début à la fin. C’est un
homme intrigant mais tellement attachant, simple et sincère ! Et, pour
ceux qui connaissent l’histoire, le personnage qui m’aura le plus agacée est le
libraire. J’ai bien été déçue…
Les phrases
de Claudie Gallay sont ponctuées de douceur, de froideur, de finesse et de
tristesse. J’ai tout aimé. J’avais pensé à diverses fins, mais celle-là me
plaît tout autant. Et ce sera donc un beau coup de cœur pour la plume de cette
auteure… dont je vais poursuivre la lecture de ses autres romans à coup sûr.
En bref, beau moment d’émotion !
Ce livre fait l'objet d'une lecture commune avec ma partenaire de blog.
L'avis d'Anne Sophie se trouve ici => Seule Venise
Merci pour cette première lecture commune d'une longue série. Et merci d'être ma partenaire :) Bisous bisous, je suis ravie de partager tout cela avec toi !
RépondreSupprimerC'est réciproque <3
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