992 pages
8 mars 2012
Pocket
Marianne, vingt ans. Les barreaux comme seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière.
Indomptable, incontrôlable, Marianne se dresse contre la haine, la brutalité et les humiliations quotidiennes.
Aucun espoir de fuir cet enfer, ou seulement en rêve, grâce à la drogue, aux livres, au roulis des trains qui emporte l'esprit au-delà des grilles. Grâce à l'amitié et à la passion qui portent la lumière au cœur des ténèbres.
Pourtant, un jour, une porte s'ouvre. Une chance de liberté.
Mais le prix à payer est terrifiant pour Marianne qui n'aspire qu'à la rédemption.
Alors, autant j'ai eu des hauts et des bas avec Purgatoire des innocents qui m'avait tantôt dégoûtée tantôt
fascinée, autant avec Meurtres pour
rédemption je suis restée admirative du contenu du début à la fin. Même
quand la deuxième partie montrait des moments de longueurs. Pour moi, ces
moments étaient en train d'installer le final et il aurait peut-être été trop
brutal d'être plus expéditif en retirant quelques morceaux. Cette attente de
l'inévitable, la connaissance faite les uns avec les autres prennent tout leur
sens au dénouement.
Meurtres pour rédemption, c'est une incursion dans l'univers carcéral
des femmes. C'est vivre aux côtés de Marianne, vingt ans, meurtrière
"malgré elle". Condamnée à perpétuité, elle tente de vivre et
survivre au quotidien avec l'aide d'un maton, Daniel, qui lui apporte sa dose
d'héroïne contre un moment "particulier" avec elle. A force de faire durer
ces pratiques, l'addiction humaine dépassera le reste. Mais lorsque l'on
propose à Marianne de l'aider à s'échapper, l'aider à se refaire une vie loin
de ce cauchemar, tout se chamboule dans sa tête. Va-t-elle accepter ? Quelles
en seraient les conséquences ? Qui sont ces gens et pourquoi elle et personne
d'autre ?
Nous entrons dans la vie difficile et mouvementée de Marianne, que
j'ai défendu et appréciée durant la première partie, détestée en totalité
durant la deuxième partie, et pour qui j'ai eu beaucoup de compassion lors du
dénouement. C'est un personnage fort, incroyablement déglingué, qui devient à
moitié aliéné par la force des choses (et de l'héroïne). C'est une femme qui
mérite une deuxième chance, mais à condition qu'elle mette un peu moins de
bestialité dans ce qu'elle entreprend.
L'homme qu'elle aime, Daniel, est quelqu'un de très humain, comme
Justine, une autre surveillante que j'ai beaucoup aimée ici.
Et puis, il y a Franck. Je ne dirai pas qui il est, ni où il apparaît.
Mais c'est mon personnage coup de cœur dans ce livre. C'est lui que j'ai aimé
découvrir du début à la fin. Lui qui rend ce livre humain, au-delà des autres
personnages. En tout cas pour moi. C'est ce Franck qui m'a fait pensé que
certaines longueurs devaient être nécessaires pour une vraie mise en place du
plus important dans l'histoire.
Et le reste : les bagarres sanglantes, les meurtres pas souvent
calculés, la complicité, les horreurs que l'on imagine (sans forcément bien le
faire) dans ce monde de femmes (mauvaises pour une grande partie)...
Tout ça (et encore plus) fait que près de 1000 pages lues en 3
semaines, c'est comme vivre avec les personnages. Le lendemain, je voulais
relire du "Marianne" et encore du "Marianne"... Mais non,
je l'avais enfin fini, ce livre. Je ne sais pas ce que valent les autres romans
de Karine Giebel (à part Purgatoire des innocents que je ne relirai jamais plus) mais il est sûr que je vais
réitérer avec cette auteure.
Contente que ce livre t'ai plu. Désolée encore pour "purgatoire des innocents", je pense que el contexte dans lequel tu l'as lu a faussé un peu ressenti. Il était un peu trop dur pour el découvrir sous la forme d'un livre "mystère". Karine Giebel est pour moi une grande auteure, c'est une valeur sûre mais il est vrai que ces histoires sont "Hard". Pour info, j'ai eu du mal avec "Chien de sang" qui m'a un peu perturbé par son thème et sa dureté. Il m'en reste à découvrir....
RépondreSupprimerIl est clair que je ne m'arrêterais pas là. Mais rassure-toi, pour Purgatoire des innocents, j'aurais peut-être été moins malade si j'avais su à quoi m'attendre, mais je ne l'aurais pas mieux apprécié. Je l'ai trouvé trop dégueu dans les descriptifs et surtout que ça durait bien trop longtemps (comparé à Gilles Caillot qui est bien dégueu aussi mais qui écrit des livres bien plus courts, donc la pilule passe mieux pour moi).
SupprimerIl faut que je le lise, d'autant que je l'ai :)
RépondreSupprimerJe vois que tu as fini par en venir à bout !! Haha
Des bisous
Franchement, oui lis-le ! Que je connaisse ton avis :)
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