256 pages
Le Livre de Poche
Mars 2009
Elle avait l’air si jeune. En même temps il m’avait semblé qu’elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu’elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur. Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d’amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu’au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu’elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l’errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Mais nul n’est à l’abri...
Ma lecture
date d’il y a presque 2 mois, et les souvenirs s’en vont doucement… J’ai été
obligée de reprendre le livre pour me remémorer beaucoup de passages, et
surtout la fin. Et au fur et à mesure, mes impressions sont revenues. Il me
semblait que ce n’était pas un coup de cœur comme beaucoup. Je le confirme bel
et bien. J’ai refermé ce livre avec beaucoup de tristesse concernant le final
que je n’ai pas aimé (je voulais une fin toute autre et je ne voulais vraiment
pas celle-là) et cela contribue au fait que je ne peux pas l’adorer. Ce roman m’a
trituré le cœur du début à la fin. Je pensais qu’il serait bourré de clichés
revisités, mais pas du tout. Alors certains penseront que ma fin fait justement
très « cliché » (je ne peux pas la mentionner ici, comprenez bien)
mais moi je trouve que la fin offerte est justement trop « cliché ».
Bien entendu c’est mon propre avis, et d’après les chroniques que j’ai lues un
peu partout, très peu de personnes partageraient mon avis. Cela reste tout de
même un roman profondément touchant, avec énormément d’éléments qui regonflent
le cœur. Mais trop qui font redescendre la pression. On a le sentiment que la
vie est profondément cruelle. Elle l’est oui. Mais ici il est bien montré que
nous avons les cartes de notre vie en main. Et que tout le monde n’en est pas
conscient.
Mon moment préféré restera quand les parents de Lou acceptent
de rencontrer No et lui proposent leur toit. Là tout change pour Lou, No et les
parents. C’était beau de lire ça. Mais trop court. Mais rien que pour ce
moment-là j’ai envie de voir l’adaptation de Zabou.
L’émotion a en tout cas été présente du début à la fin,
sans exception, car je m’immerge souvent dans des lectures sur les sans-abris.
C’est un sujet qui me touche profondément depuis près de 20 ans maintenant. J’ai
connu plusieurs sans-abris dans la ville où je faisais mes études. Je les
voyais tous les jours. Alors ça crée des liens… Et j’ai toujours eu envie de
leur donner de l’espoir, mais ce n’est pas évident… A part de l’argent ou à
manger, je n’avais pas grand-chose à leur offrir. Alors nous parlions de temps
en temps. Je prenais du temps sur mes pauses-déjeuner pour être avec eux. J’achetais
un truc qu’ils vendaient ponctuellement. Voilà pourquoi je misais tout mon
espoir dans la fin de No et Moi, et pourquoi je me suis sentie plutôt « écoeurée »
en refermant le livre.
Delphine de Vigan m’a quand même montré qu’elle était
un très bon écrivain, qui manie la plume avec toutes ses émotions, et il va
sans dire que je relirai un de ses livres avec grand plaisir.
quelle belle chronique ! ca aurait été dommage de ne pas la faire ;)
RépondreSupprimerMerci :)))
SupprimerEffectivement une belle chronique qui me donne envie de relire le livre afin de voir si j'en ai un autre regard. Bizzzz
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