Résumé :
« J’ai perdu ma mère. Elle a disparu il y a plus de dix ans. Ma mère est morte, je le sais. Mais, lorsque j’y pense, je ne ressens aucun chagrin, pas la moindre émotion. »
Dans son quatorzième roman, Nathalie Rheims laisse apparaître, pour la première fois, la figure de la mère. Une femme se souvient, des années plus tard, du jour où, quand elle était adolescente, sa mère l’a abandonnée. Sa croyance en un amour maternel absolu, irrévocable, était-elle une illusion ?
Avec une lucidité intransigeante, Laisser les cendres s’envoler livre les secrets d’une relation brisée, les non-dits d’une famille singulière, les troubles enfouis qui, pour être démêlés, requièrent souvent une vie entière. Mêlant émotion et férocité, ironie et tendresse, Nathalie Rheims dévoile ses vérités les plus intimes, et invite le lecteur à venir à sa rencontre.
Mon avis :
Je me suis remise à lire à l’âge de 25 ans, il y a de cela 9 ans. J’ai, à ce moment-là, découvert un tas d’auteurs. J’avais bien entendu parler de Nathalie Rheims, j’avais très envie de lire ses romans, mais je ne l’ai jamais fait. Ce partenariat me permet d’y remédier, et j’en remercie chaleureusement Les Editions Léo Scheer et Le Club de Lecture.
Je ne sais pas si c’est la meilleure entrée en matière
que de découvrir Nathalie Rheims par sa vie si personnelle (d’ailleurs je me
demande pourquoi ce livre est qualifié comme « roman » car il s’agit
là de faits réels, enfin c’est ce que j’en ai lu), mais je peux en tout cas
assurer que j’ai passé un excellent moment en sa compagnie. Enfin, excellent…
Ce serait plutôt « poignant »et « triste » qui seraient
plus appropriés.
Je fais aujourd’hui partie des lecteurs qui ont eu le
privilège d’entrer dans sa vie, d’en connaître une partie, et pas des moindres :
elle nous fait part, d’une façon intense, de sa relation avec sa mère : conflits,
exigences, refus, et des coutumes qu’exerçaient les membres de sa famille.
Toute femme devait se montrer forte et dure, ne rien laisser paraître. Nathalie
Rheims en aura souffert très tôt, et ne sera jamais guérie de cette mère
absente, blessante, ignorant son enfant qui avait tant besoin d’elle. Ce
mal-être fera prendre conscience à l’auteure qu’elle ne sera pas en mesure d’enfanter
un jour, qu’elle se doit de stopper cette affliction qui suit les générations
de sa famille.
Je n’ai vraiment rien à redire sur ce que j’ai lu.
Nathalie Rheims a une plume qui me ravit, et qui me dit une fois encore que je
dois lire ses autres romans. J’aime sa façon de nous faire partager sa peine,
elle a réussi à m’impliquer totalement dans son enfance, sa douleur au fil des
ans. Je comprends toutes ses questions, que peut-être elle n’a envisagé les
choses que de son point de vue… Mais après, les ressentis qu’elle a eu depuis
si jeune n’auraient pas dû exister, sa mère aurait dû comprendre et toujours
être là pour elle… Je n’ai pu que compatir à sa douleur, qui malheureusement ne
la quittera jamais. Une mère est ce qu’il y a de plus précieux au monde, elle
est le pilier de son enfant, encore plus que le père, et l’enfant doit pouvoir
se reposer sur sa mère.
Nathalie Rheims a toute ma considération. Et elle m’a
encore plongée dans mes songes… Depuis quelques années, je me rends compte qu’il
n’y a pas tant d’enfants (devenus adultes aujourd’hui) qui ont eu une jeunesse
heureuse. Et vraiment ça me désole… Et me fait espérer que tous ces enfants,
adultes d’aujourd’hui, réussiront à inverser la donne…
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