Résumé :
De Strasbourg à Bordeaux, de Paris à Hanoi, de New York à Cayenne, quatre personnages sont à un tournant de leur vie : Paul, inconsolable depuis le décès accidentel de sa femme et de sa fille ; Cali, emprisonnée dans une cage familiale trop étroite ; Marc, qui a tout plaqué pour vivre dans une tribu amazonienne et Georges, fondateur d un orphelinat et porteur d un lourd secret. Pour trouver le bonheur qu'ils recherchent, tous devront faire des choix qui les mèneront au même instant sous le tropique du Capricorne...
Mon avis :
Emue… J’en suis encore très émue… Et pourtant je n’ai pas eu la chance de pouvoir lire ce livre d’une seule traite, ce qui aurait intensifié mon plaisir. Car il faut éviter de lâcher ce roman. Ou éviter de n’en lire que quelques pages par-ci, par-là. J’ai été contrainte de le faire, à cause de mon « emploi du temps » livresque, et je me retrouve bête car, bien que cette dernière partie que j’ai hachurée fut parfaite, le lire d’un bloc m’aurait donné un sentiment encore plus intense… Alors, mon grand conseil : plonger dedans et n’en ressortez que quand vous aurez versé votre larme à la fin. Et là vous me remercierez.
Ce sont quatre histoires entremêlées, et deux de ces
histoires m’ont particulièrement touchée, car ce sont des situations que j’ai
vécues, à un stade néanmoins moins profond qu’ici. Alors je ne pouvais me
sentir que très impliquée dans cette lecture.
L’histoire de Paul… Cet homme qui perd les deux femmes de
sa vie. Dès la première page, j’avais déjà la gorge nouée… Ca commençait
bien ! J’ai éprouvé énormément de peine pour lui, devenu un déchet et qui
réussit à trouver une trappe de sortie, cinq ans après…
L’histoire de Cali… Cette femme au bord du désespoir, qui
meurt à petit feu… Je l’ai vécue cette histoire, mais ici la tournure qu’elle
prendra à la fin sera bien différente de la mienne. J’aurais vraiment aimé
savoir si les promesses de la fin auraient été tenues… Qui dit identification
dit émotion, cela ne pouvait pas être autrement venant de moi.
L’histoire de Marc… Très poignante et si tragique !
Sa découverte, après son absence de quelques jours, m’a complètement retournée.
J’ai eu beaucoup de peine pour lui. Il voulait donner de l’amour aux gens,
sauver ceux qu’il pouvait pour oublier ses pertes, et quelque part le sort se
retourna de nouveau contre lui.
L’histoire de Georges… Celle-là fut la plus horrible pour
moi. Et je me suis malheureusement identifiée à lui. J’avais l’impression
d’avoir mon cœur à la place du sien, d’avoir sa haine en moi… Et ses envies
étaient tellement fondées… La révélation de sa mère m’a emplie d’horreur. Il
était encore plus impossible de blâmer Georges et ses pensées. Et avoir même un
minuscule espoir de le voir réussir son acte…
Manuela de Seltz mélange dans la vie de ces quatre
personnes tout ce que l’on pourrait soi-même vivre un jour, et ce que j’ai aimé
par-dessus tout fut ce déballage de petites choses sur leur vie, leurs pensées,
leurs habitudes, leur passé, leur caractère et leur personnalité. Par ce
procédé elle nous fait entrer dans la vie de chacun, et l’on ne peut que se
sentir déchiré à leur place, leur souhaitant de faire les bons choix, de
trouver la voie qui leur conviendrait le mieux car ils ont tous été écorchés
par la vie. On est presque là à vivre les choses à leur place, à les pousser à
prendre leur décision, à peser le pour et le contre avec eux. Bref, l’auteure a
parfaitement su aller à l’essentiel pour ne pas s’essouffler dans les
descriptions et perdre son lecteur, mais au contraire lui donner suffisamment
de palpitations pour qu’il en redemande.
Et si vous ne voyez pas le lien avec le titre, comme ce
le fut pour moi, attendez d’avoir refermé le livre. Je vous l’ai dit plus
haut : vous verserez votre larme quand vous comprendrez… comme moi.
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