416 Pages
21 Septembre 2011
JC LATTES
Ignatius Martin Perrish passa la nuit ivre, à faire des choses terribles. Il se réveilla le lendemain matin avec une terrible gueule de bois et… une paire de cornes qui lui sortait des tempes.
Au début, Ig croit que les cornes sont une hallucination, celle d’un esprit malade, rongé par la colère et le chagrin. Cela fait un an que Merrin Williams, sa bien-aimée, a été violée et tuée dans des circonstances inexplicables. Depuis, reclus dans sa solitude, il vit un enfer, et il a plus de raisons qu’il n’en faut pour sombrer dans la dépression. Pourtant les cornes sont on ne peut plus réelles.
Jadis, Ig le vertueux faisait partie des privilégiés : né dans une famille riche, second fils d’un musicien renommé et frère cadet d’une star montante de la télé, il avait la sécurité, l’aisance, une place reconnue au sein de sa communauté. Ig avait tout pour être heureux, plus encore il avait Merrin et un amour réciproque, auréolé de magie, fondé sur les mêmes rêves. Mais la mort de Merrin a tout détruit. Seul véritable suspect, Ig n’a pourtant jamais été accusé ni jugé. Et donc jamais innocenté. Pour le tribunal que constitue l’opinion publique de Gideon, sa ville natale du New Hampshire, Ig aura beau dire ou faire, il est et restera toujours coupable, car ses parents riches et influents ont exercé des pressions pour faire boucler l’enquête. Il est abandonné de tous, Dieu y compris. De tous, sauf de son démon intérieur… Et voilà qu’Ig se retrouve soudain doué d’un nouveau pouvoir, assorti à son nouvel aspect et tout aussi terrible, un macabre talent qu’il compte bien utiliser pour retrouver le monstre qui a tué Merrin et détruit sa vie. Être bon, prier… tout ça ne l’a mené nulle part. Il est temps de prendre sa revanche… Il est temps de donner sa part au diable…
Alors là, coup de cœur EnOrMe !!!!! J’ai terminé ce
livre il y a 3 jours et je suis encore sous le choc de l’histoire !
A savoir que Joe Hill est le fils de Stephen King. Je l’ai su après avoir
démarré ma lecture, et je me disais justement que j’avais déjà eu ce sentiment
d’être comblée par une lecture, de connaître cette folie et cette manie de tout
décrire dans les moindres détails (ce qui ne me plait pas toujours). Et c’est
là que j’ai fait le rapprochement. J’avais l’impression de me retrouver en
train de jubiler devant un roman de Stephen King. Mais attention ! Je ne
veux pas dire là qu’ils sont pareils. Non. Chacun a son style, je ne veux pas
faire croire que c’est du copiage.
Il y a une force dans les mots, dans les situations, dans
les descriptions, dans les personnages qui m’a vraiment impressionnée.
Peut-être n’est-il pas encore au point à tout niveau, comme je l’ai souvent lu
dans des critiques sur le web, mais pour ma part je n’ai pas été gênée le moins
du monde par ça ! Je ne m’en suis pas rendue compte en fait. Je vais être
honnête et dire ce que j’ai réellement ressenti à la fin du roman : il
était PARFAIT. Ou peut-être PARFAIT POUR MOI. Durant ma lecture, et en fermant
ce livre, je me suis sentie remplie. J’ai du mal à l’expliquer en fait… Comblée
peut-être serait le mot. Je me sens assez prétentieuse d’écrire ça, mais je
crois que c’est juste. J’ai toutefois peur que vous placiez la barre très haute
en lisant mon commentaire. S’il vous plait, ne placez aucune barre, ne pensez
pas que c’est le fils d’un génie. Pensez que vous devriez passer un agréable
moment de lecture. Tout simplement. Et venez m’en parler après. J’aimerais
vraiment avoir votre avis.
Comblée car Joe Hill a répondu à toutes mes questions,
que les réponses soient folles ou raisonnées. Il a exploré des voies assez
tordues, et j’ai adoré sa façon de raconter tout ça. Outre les moments où son
vocabulaire est très (trop) cru (je n’adhère pas trop à ce niveau car ce
n’était pas vraiment obligatoire à ce point-là par moment…), le reste était
exquis dans mon imagination. L’auteur m’a plongée dans l’histoire dès la
première page. Il faut dire que le chapitre 1 est très accrocheur. On apprend
d’emblée qu’Ig, notre « héros », a fait des choses terribles
lorsqu’il était ivre, la nuit précédente, et se réveille avec des cornes. Quelques
pages plus tard on apprend que ces protubérances lui donnent le pouvoir de
faire dire la vérité aux gens rien qu’en les touchant. Personnellement, une
entrée comme ça, j’adore ! Et depuis la toute première page, je ne pouvais
plus décrocher. J’ai lu ce roman dans le cadre d’un marathon de lecture qui
devait être de 3h, et que j’ai dû prolonger de 3h, puis faire un autre marathon
de 3h le lendemain pour le terminer (j’ai aussi lu dans mon lit, tellement il
était dur de le lâcher). Je me sens encore toute emballée en écrivant cette
chronique. Je suis passée par tellement de sentiments !!!
Je ne suis pas quelqu’un de croyant, mais je n’ai jamais
été gênée de la place qu’avait la religion et les croyances dans cette
histoire. Tout prend son sens au fil des pages. Tout est important, tout est
nécessaire à notre connaissance.
Les personnages de ce roman : ils sont très forts en
personnalité, en caractère. Là encore Joe Hill a tapé dans le mille. Il a
vraiment tout approfondi, peut-être un peu trop parfois (j’avoue avoir survolé
certains passages) mais son but est de nous faire plonger dans son univers
vraiment surréaliste. Ignatius est un homme qui m’a passionnée, tourmentée.
J’espérais une issue toute particulière pour lui. Au final, l’issue est toute
autre mais je l’ai profondément aimée. Merrin est aussi une personne qui se
dévoile au fil de l’histoire à travers les retours en arrière. Au départ je ne
savais que trop penser de cette femme, au final elle m’a profondément émue et
m’a fait entièrement revoir mon jugement à son égard, et m’a aussi fait revoir
certains passages où j’aurais pu mal la juger.
Si je le voulais, ma chronique serait bien longue encore…
Mais je vais être raisonnable, m’arrêter là. Mais un conseil : si vous
aimez le style farfelu de Stephen King, découvrez « Cornes » de Joe
Hill. Vous ne devriez pas être déçus !
Un coup de coeur carrément ? :D Je suis contente en tout cas ^^
RépondreSupprimerMoi j'avais pas spécialement accrocher aux premières pages mais plus ça allait, moins je pouvais m'arrêter de lire ! Son écriture est accrocheuse déjà ça aide ^^
Bisous