mardi 11 décembre 2012

Garonne de Fanny Brucker


329 pages

JC Lattès 
10 octobre 2012




« Il y a des renaissances qui ne s’expliquent pas. Il faut les vivre. Il faut plonger dans le creux d’une vague et en bondir tout de suite après, glacée et revigorée, se tenir là, les cheveux ruisselants, nue face à cette nature, à cette immense étendue d’une incroyable beauté, et se sentir invincible. »
Garonne n’avait pas prévu de vieillir. Elle avait enchaîné jobs à l’étranger, petits boulot non déclarés, contrats aidés qui avaient peu rapporté. À l’aube de la cinquantaine, elle percevait les difficultés de cette existence au jour le jour. Quand on lui propose un vrai travail, dans une entreprise de placements de jeunes filles au pair, alors Garonne n’hésite pas. Sa patronne vit à quelques pas de chez elle, dans ce petit bout du monde aux confins du Médoc. Enfin la perspective d’une vie plus stable, plus confortable. Garonne sait que cette chance, elle ne doit pas la laisser passer. Alors elle s’accroche, malgré les filles capricieuses, les parents angoissés, et cette jeune fille au pair, plus attachante que les autres, Rose, placée en Irlande et qui ne donne plus de ses nouvelles. Garonne est prête à tout pour bien faire, y compris partir sur les traces de cette jeune fugueuse.
Tantôt drôle, tantôt émouvant, Garonne est un roman sur l’espoir et la persévérance, sur la quête du bonheur.




Je remercie grandement les Editions JC Lattès et le Club de Lecture de ce partenariat, et de m’avoir fait passer un très bon moment de lecture.

Nous entrons ici dans la vie de Garonne, proche de la cinquantaine, qui se voit attribuée un poste dans une agence de placements de jeunes filles au pair. Cet univers m’est assez familier car je n’ai pas intégré un tel poste mais j’ai été fille au pair en Angleterre durant l’année scolaire 98-99, à l’âge de 20 ans et j’étais en contact avec une agence anglaise. D’où ma grande envie de lire ce roman.

Grâce à Fanny Brucker, j’ai pu replonger dans cet environnement qui m’est assez vite revenu en mémoire, et c’est sûrement cela qui m’a donné un certain attachement à l’histoire. L’auteure raconte avec douceur, justesse et éclat des petites histoires qui ont ponctué la vie des protagonistes de son roman. J’avoue avoir parfois trouvé des passages longs, mais j’ai fini par apprécier leur présence autour de  l’histoire principale.

Le fil conducteur de ce roman est une fille prénommée Rose qui souhaite devenir fille au pair en Irlande, apparemment pour marcher sur les traces du film « La fille de Ryan » tant aimé par sa mère. Garonne va s’intéresser à cette demoiselle plutôt intrigante. Certains moments sont assez basés sur ce film et je regrette bien de ne pas l’avoir encore vu car cela aurait apporté un petit plus lors de ces passages.

Le personnage de Garonne est très bien développé, on s’intéresse très fortement à elle, mais aussi à Manu et Twix, qui ont bien leur place dans ce roman. Les histoires sont pleines d’humour, pas forcément destinées à rire à gorge déployée mais à facilement sourire et apprécier ce que nous sommes en train de lire.

Ce fut vraiment une agréable lecture, pas un coup de cœur pour ma part, mais merci, vraiment merci à Fanny Brucker de m’avoir replongée dans cet environnement, qui m’a rappelé que cette expérience fut la meilleure de ma vie. 


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