mardi 4 décembre 2012

Rose de Tatiana de Rosnay


264 pages 

Le Livre de Poche 
1 mars 2012



Ceci fait référence à une lecture datant de mai 2012.


Paris, sous le Second Empire. Des centaines de maisons sont rasées et des quartiers réduits en cendres. Alors que le vieux Paris s'effondre sous les ambitions du baron Haussmann, de nombreux Parisiens protestent sans parvenir à infléchir les ordres d'expropriation. Dans sa maison de la rue
Childebert, à l'ombre de l'église Saint-Germain-des-Prés, Rose Bazelet mène une vie paisible, rythmée par la lecture du Petit Journal, les visites à Alexandrine, sa locataire et amie fleuriste du rez-de-chaussée, les soins de Germaine et Mariette ses domestiques dévouées. Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre de la préfecture, la sentence tombe : le tracé du boulevard St Germain passe par chez elle, rue Childebert. Liée par une promesse faite à son défunt mari, Armand, Rose ne peut envisager de quitter la demeure familiale. Déterminée à résister jusqu'à son dernier souffle, elle confie à Armand, son amour disparu, son combat quotidien. De lettres en lettres, elle replonge dans
son passé et dévoile peu à peu un secret qu'elle a gardé pendant plus de trente ans. Dans ce roman épistolaire, Tatiana de Rosnay nous entraîne au coeur d'un monde où les petits métiers, herboriste, relieur, chiffonnier fleurissaient, et dont il ne reste que les vestiges. Tandis qu'une page de l'Histoire se tourne, Rose devient le témoin d'une époque et raconte le traumatisme suscité par ces grands travaux d'embellissement. Entre introspection et rédemption, ces lettres rendent hommage au combat d'une femme seule contre tous. Dans cette ode à la capitale, les maisons regorgent de secrets et les murs sont imprégnés de souvenirs.




Ceci est ma première lecture d’un roman de Tatiana de Rosnay. Et quelle lecture !

Je ne sais pas si tous ses romans sont de ce style, mais en tout cas j’ai été prise dans l’histoire à mon grand étonnement ! J’avoue que les premières pages me lançaient dans une lecture qui ne m’attirait pas tellement… Je me demandais où ça allait me mener. Mais j’ai pu avoir la chance de lire ce livre sans pause, ce qui m’a permis de m’enfoncer dans les souvenirs de Rose, dans le personnage de Rose, et de côtoyer ses sentiments plus que je ne l’aurais cru.
Ses lettres, toutes destinées à son défunt mari, sont poignantes. Il est difficile de rester insensible à tout ce qu’elle a vécu, et surtout à ce qu’elle est en train de vivre à ce moment-là : la perte de ses souvenirs, de tout ce qui lui reste, à travers la perte de l’endroit où elle a passé sa vie. Plusieurs personnes traverseront sa vie et la toucheront malgré la tristesse d’être veuve. Alexandrine sera la fille qu’elle aurait aimée avoir, ayant toujours eu un blocage avec la sienne. Quant à son fils… Elle l’aura beaucoup pleuré et souhaite emporter avec la démolition du lieu où elle a vécu les bons comme les mauvais, les sombres souvenirs que peuvent lui apporter son défunt fils, le deuxième amour de sa vie.

J’ai été prise dans un tourbillon de sentiments, je me suis sentie vivre les moments avec Rose, je me suis même rendue compte après certains paragraphes que je les avais dévorés, les larmes aux yeux. Il m’a été impossible de passer à une autre lecture aussi facilement que d’habitude, j’ai passé la nuit avec le débordement d’émotion que les lectures de missives m’ont procurées.



4 commentaires:

  1. Réponses
    1. Et je viens de terminer "Le coeur d'une autre" et j'avoue que j'aime définitivement cette auteure !

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  2. Je n'ai pas lu ce roman, mais j'en ai lu pas mal d'autres de cette auteur, et à chaque fois, ce fut un coup de coeur, un bouleversement, une avalanche de sentiments et d'émotion.
    Je t'encourage à en lire d'autres :)

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  3. J'ai plutôt bien aimé celui-là

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