mardi 6 août 2013

J'ai perdu tout ce que j'aimais de Sacha Sperling

448 pages
21 août 2013
Fayard


Sacha Sperling se donne la mort. Fictive, bien sûr. Comme ça c’est réglé. Mais fallait-il en arriver là ?
Il y a quelques mois que Sacha est de retour à Paris, après un long séjour à Los Angeles pour tâcher de se remettre du succès de son premier roman et de l’insuccès du deuxième. Il a retrouvé ses amis, ceux dont il s’est inspiré pour façonner les personnages de Mes illusions donnent sur la cour. Hier adolescents trop mûrs, aujourd’hui adultes immatures, hantant toujours les grands appartements de leurs parents, une coupe de champagne à la main et une plaquette de Xanax au fond d’une poche. L’accueil est froid. Comme si on lui en voulait d’avoir raconté les frasques d’autrefois.
Seul Quentin semble content de revoir Sacha. Mais Quentin a changé. Ses chemises voyantes, ses montres chères ainsi que son attitude étrange créent un malaise à chacune de ses apparitions.
Dans un château des environs de Paris, au cours d’une fête dont nul ne sait qui l’organise et qui ressemble à une version cocaïnée et cynique des noces de Frantz de Galais dans Le Grand Meaulnes, Sacha rencontre Mona. Belle, inconnue, étrangère à son petit monde, et qui n’aura, du coup, rien à lui reprocher. L’occasion de fuir…
Quand ses amis le mettent en garde contre elle, il est sûr que c’est leur rancœur qui s’exprime. Pourtant, leurs allusions se font de plus en plus insidieuses. Qui est cette mystérieuse Mona ? Et comment est elle tombée si facilement dans les bras de Sacha ?
Il semblerait que les choses aient bien changé dans la petite bande d’amis et que les fantômes du passé se confondent avec les démons du présent.


J’ai commencé ma lecture sans savoir qui était réellement l’auteur. Je suis partie dans l’idée que c’était simplement un écrivain avec son troisième roman dans mes mains. J’en ai lu une bonne moitié, avec le sentiment que la mise en place était assez maladroite, pas très solide, mais avec l’envie de comprendre ce qu’il arrivait au personnage et quelle en serait l’issue. Il a commencé à parsemer son récit de choses intrigantes. Et même si l’on sent que tout n’est pas maîtrisé, cela éveille notre curiosité.

Puis j’ai voulu en savoir davantage sur Sacha Sperling. Je suis allée farfouiller sur le net et je me suis rendue compte que les romans dont il parle dans « J’ai perdu tout ce que j’aimais » sont réellement ses œuvres. Et que sa mère, cinéaste dans son livre, l’est dans notre réalité. Sacha Sperling est un nom d’emprunt, et il est le fils d’Alexandre Arcady et Diane Kurys. Et cette information a changé ma vision sur certaines choses, mais je n’ai pas repris l’histoire. J’ai compris le manque de maturité. J’ai compris le sentiment que tout n’était pas très bien fignolé. J’ai malgré moi avancé avec des réticences que je n’avais pas au début. Et je devenais de plus en plus déçue car je n’y trouvais pas mon compte. Plus on arrivait au dénouement, moins j’arrivais à comprendre comment il allait se dépatouiller en répondant à toutes nos questions en aussi peu de pages. Et… La fin arriva. Et j’ai obtenu satisfaction. Ce ne fut pas vraiment ce que j’imaginais mais les dernières phrases m’ont convaincue ! Je n’ai pas eu le sentiment d’être restée sur ma faim.

Sacha, notre personnage principal et narrateur, est un jeune complètement paumé qui revient des USA au bout d’un an, après avoir écrit deux romans.  Il aura grand mal à retrouver ses repères, ses amis, redonner sa confiance, et repousser ses envies de replonger dans la drogue. Il sentira beaucoup de reproches, de malaises avec ses « amis » qu’il avait délaissés. Et entreront en ligne de compte des sms anonymes et des objets déplacés chez lui. Tout pour l’inquiéter et le faire plonger dans une psychose, justifiable ou non…

Ce roman fut agréable à lire, mais il n’y avait rien d’innovant, rien d’exceptionnel, mis à part la fin que j’ai trouvée intéressante.

4 commentaires:

  1. Maman a commencé et pas accroché. Il me semble même qu'elle a abandonné.

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    1. On va dire que je n'ai pas été extrêmement gâtée par les envois de la Fnac...

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  2. L'idéal est pour commencer un livre il est important de ne pas connaître l'auteur, autrement c'est deviner ses sortilèges...

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