- 168 pages
- Christian BOURGOIS
- 11 octobre 2012
Le nouveau héros de Genazino aurait a priori tout pour être heureux : un travail – il exerce en free-lance dans un cabinet d’architecture - et une amie, Maria, un peu trop accrochée à lui et à l'alcool. Il ne parvient néanmoins pas à se défaire d’un certain désarroi, ayant constamment le sentiment qu'on lui en demande trop. Par comparaison, le sort des animaux qu’il croise lors de ses promenades dans la ville lui semble bien enviable. Le gros canard qui dort debout sur une seule patte en plein centre-ville ou encore ce merle capable de chanter et de déféquer en même temps sont des images de sérénité qui le rassurent et le réjouissent un temps. Mais il n'est pas un animal. L’équilibre précaire de sa vie bascule du jour au lendemain lorsque, sans l'avoir voulu, il remplace un ami disparu dont il reprend le poste dans un bureau d'architecture, la voiture, et même la femme. Pour échapper à cette vie par procuration, il commet une petite escroquerie qui le conduira en prison.
Je ne connaissais pas Wilhelm Genazino et j’ai pu découvrir
quelqu’un de sensible à travers ce roman. Il nous fait rencontrer un homme très
critique, un homme dont on ne connaîtra jamais le prénom, qui passe son temps à
analyser le monde qui l’entoure, que ce soit d’un œil d’adulte ou d’un œil d’enfant.
L’histoire de base est le décès d’un ami architecte qui lui
fera revoir sa propre vie. Il engagera un œil très critique sur sa relation
avec les femmes, sur ses ambitions, car il se laissera persuader de prendre le
poste de cet ami décédé, Michael Autz, par sa compagne Maria. A cela s’ajoutera
une envie folle de s’accaparer la veuve du même ami, ce qui finira par arriver,
ainsi que sa voiture. Mais sa maladive envie de femmes l’empêchera de choisir
et il analysera continuellement ses relations d’un regard très charnel. S’ensuivra
une petite fraude qu’il ne refusera pas, et qui le conduira en prison. Et notre
homme sera toujours là à analyser ce qui l’entoure, ceux qui l’entourent, sa
relation avec Maria, toutes ses faiblesses… et pourquoi il a accepté cette
petite escroquerie.
Les analyses continuelles peuvent rebuter certains lecteurs
qui préfèrent l’action à ce genre de lecture. Personnellement, j’ai démarré un
peu sceptique, puis je me suis laissée prendre à ces petites histoires certes
banales mais très bien racontées.
En conclusion, une agréable surprise qui me donne envie de
connaître un peu mieux cet auteur.
et à moi aussi tu donnes envie de découvrir cet auteur ;)
RépondreSupprimerps : le lien à gauche vers mon blog est pas à jour puisque j'ai déménagé ^^
oh oui, merci de me le rappeler !!!! Je m'en occupe de suite !
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