185 pages
29 août 2013
Belfond
Une maternité. Chaque porte ouvre sur l'expérience singulière d'une femme tout juste accouchée. Sensible, vulnérable, Béatrice, qui travaille là, reçoit de plein fouet ces moments extrêmes.
Les chambres 2 et 4 ou encore 7 et 12 ravivent son passé de danseuse nue sillonnant les routes à la lumière des projecteurs et au son des violons. Ainsi réapparaissent Gabor, Paolo et d'autres encore, compagnons d'une vie à laquelle Béatrice a renoncé pour devenir normale. Jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus supporter la violence du quotidien de l'hôpital.
Un hommage poignant au corps des femmes, et un regard impitoyable sur ce qu'on lui impose.
Les chambres 2 et 4 ou encore 7 et 12 ravivent son passé de danseuse nue sillonnant les routes à la lumière des projecteurs et au son des violons. Ainsi réapparaissent Gabor, Paolo et d'autres encore, compagnons d'une vie à laquelle Béatrice a renoncé pour devenir normale. Jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus supporter la violence du quotidien de l'hôpital.
Un hommage poignant au corps des femmes, et un regard impitoyable sur ce qu'on lui impose.
Béatrice est une femme entière. Elle génère de vrais
sentiments face aux femmes de chaque chambre de la maternité où elle travaille.
On pourrait penser qu’être auxiliaire de puériculture est un travail
merveilleux. Julie Bonnie nous explique dans son roman à quel point l’on se
trompe et que c’est un combat avec soi-même chaque jour.
Béatrice a vécu des moments forts, parfois douloureux. Et
côtoyer des mamans heureuses, tristes, en plein désarroi, qui renient leur
bébé, qui doivent faire face à leur mort brutale… la remue, Elle. Et voir
Béatrice aussi émue, on a besoin de comprendre pourquoi. Alors elle fera ce que
l’on espère : nous conter sa vie, ses chagrins, ses douleurs, mais aussi
ses bonheurs grâce à l’homme de sa vie et ses propres enfants, en les alternant
avec des chapitres sur son travail d’auxiliaire.
Je suis quelqu’un de très sensible, encore plus depuis la
naissance de mon premier enfant. Alors, lire un tel livre… Ça a de quoi remuer.
Surtout quand on se sent proche à la fois de Béatrice, et de toutes ses
patientes. J’ai eu du mal à abandonner ma lecture, à revenir à l’instant
présent. Elle n’a pas été trop entrecoupée, mais si j’avais pu, je l’aurais lue
d’une seule traite.
J’ai rencontré Julie Bonnie lors de la remise du prix des
lecteurs FNAC 2013, faisant moi-même partie du Jury. Et lorsqu’elle a parlé de
l’histoire de Béatrice, lors des remerciements, elle a dégagé une forte émotion
que tout le monde a très bien ressentie. Il en est de même pour son livre. Elle
a vécu ces histoires, elle a voulu faire passer un message, montrer la réalité
de cet environnement et briser les idées préconçues. Elle y parvient avec brio
car je doute qu’une personne réussisse à rester de marbre devant cet écrit.
Chacun de nous en ressortira obligatoirement touché, mais pas forcément de la
même manière. Pour ma part, tout m’a profondément émue. Et je me suis sentie
aussi humaine qu’elle. J’ai ressentie cette femme toute entière.
Le prix de la rentrée littéraire est largement mérité. Est-ce nécessaire de préciser que Chambre 2 est mon dernier coup de cœur…
A la remise du prix au Théâtre du Chatelet
Et pour mémoire, mon article sur le Prix Fnac 2013 est ici
Ca a l'air d'être un très beau livre !
RépondreSupprimerJ'étais tentée pour le lire.... là je suis convaincue!!!
RépondreSupprimerJe ne pense pas être le public visée, du moins pour le moment.
RépondreSupprimerMais bravo pour cette superbe chronique !
C'est un livre que me plairait sans doute beaucoup.
RépondreSupprimerTrès belle chroniques. Ce livre à l'air très beau.
RépondreSupprimerJ'en profite pour te dire que je t'ai taguée (mais si t'a pas envie, c'est pas grave)